Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - À l’amphithéâtre Aboukhater (USJ) Quand un piano se déchaîne…

Présentée par le Conservatoire national supérieur de musique, une soirée musicale presqu’exclusivement réservée au piano. Un piano déchaîné, agrémenté toutefois de quelques plaintes d’un violoncelle aux lamentos gondolants et à la sonorité peu fiable… Sur une scène nue, deux pianos à queue sont nez à nez pour une impétueuse éloquence du clavier, sur un tempo résolument fortissimo... Avec un choix de partitions, de toute évidence, porté à une âpre passion où brio, martèlement, virtuosité et bravoure, bien mis en relief, sont au menu. Par conséquent, voilà des pages de Tchaïkovski, Derghougassian (interprète au piano et compositeur), Rachmaninov et Baghdasarian. Ouverture avec les Sept variations sur un thème rococo op 33?du compositeur du Lac des Cygnes avec mélodie fluide et changement de rythmes pour une narration aux nuances multiples. Une narration pour violoncelle et piano, avec aux commandes de l’archet Sergio Zaré et derrière les touches d’ivoire Sevag Derghougassian. Mélodie dense et rythmes variés pour une partition colorée et aux contrastes éminemment romantiques. Mais les nombreux dérapages du violoncelle, à la sonorité peu nette et aux pincements de cordes peu sûrs, déparent cette œuvre tout en frémissements forts et tendres. Malgré un accompagnement «?musclé?» au piano qui a tenté de minimiser les dégâts d’un morceau d’une grande beauté sonore… Découverte Découverte d’un compositeur libanais avec Sevag Derghougassian, qui interprète son opus, Piano concerto,?pour deux claviers avec Mohammad Sabalbal. Trois mouvements (allegro, adagio, allegro assaï) pour traduire une nature emportée par un esprit de passion, de fougue, de rythmes marqués, de martèlements sourds, de menaces presque martiales… Pour rester dans le ton et le sillage des claviers déchaînés, quoi de mieux que les Préludes op 23 n°4 et op 3 n°2? de Sergueï Rachmaninov dont l’œuvre, passionnée et ardente, respire une poésie échevelée?? Brillants accords sur fond de mélodie sinueuse charriant émotions intenses pour un clavier brusquement incendié et incendiaire… Sans démordre pour un jeu tout en virtuosité, souligné par un tempérament ardent, le jeune Derghougassian termine son concert avec le Prélude n°6 de Baghdasarian, parfaitement dans la lignée narrative torrentielle de Rachmaninov, mais en y ajoutant un brin d’arménité qui fait toute la différence… Concert long de cinquante minutes où le piano a une voix plénipotentiaire et dictatorialement royale…Salve d’applaudissements d’un public fort restreint et salut presque timide des artistes… Edgar DAVIDIAN
Présentée par le Conservatoire national supérieur de musique, une soirée musicale presqu’exclusivement réservée au piano. Un piano déchaîné, agrémenté toutefois de quelques plaintes d’un violoncelle aux lamentos gondolants et à la sonorité peu fiable…

Sur une scène nue, deux pianos à queue sont nez à nez pour une impétueuse éloquence du clavier, sur un tempo...