ENVIRONNEMENT - Des activistes de l’organisation observent un sit-in devant le dépotoir de Saïda SOS de Greenpeace pour sauver la Méditerranée

C’est un message aux politiciens pour leur rappeler la situation critique de la Méditerranée, et un appel pour aménager des réserves maritimes et fermer tous les dépotoirs côtiers qu’ont voulu lancer hier les activistes de Greenpeace au cours du sit-in pacifique qu’ils ont observé devant le dépotoir de Saïda. Neuf activistes, portant des masques, ont ainsi levé des bannières sur lesquelles on pouvait lire en anglais « Réserves maritimes maintenant », « Fermez les dépotoirs », « Sauvez la Méditerranée ». Autant de slogans qui mettent d’ailleurs l’accent sur les dangers que représentent les dépotoirs côtiers non seulement pour l’environnement et la vie maritime, mais aussi pour la santé et le bien-être. Il s’agit en effet d’une source de pollution organique et non organique qui menace l’écosystème côtier et limite les ressources économiques. Un communiqué de l’organisation précise dans ce cadre que les pêcheurs de la région souffrent du manque des ressources maritimes, notamment du poisson, à cause de la détérioration de la faune et la flore maritime. De plus, les sacs en plastique qui chutent du dépotoir endommagent les moteurs des petits bateaux. « Le dépotoir de Saïda a toujours été au centre des tiraillements politiques, déclare Yasmine el-Hélwé, coordinatrice des campagnes pour l’océan à Greenpeace. Cette crise nécessite une action immédiate. Il faudrait commencer par interdire que des déchets s’ajoutent au dépotoir et lancer dès aujourd’hui un projet qui vise à les traiter. » Greenpeace précise par ailleurs que les dépotoirs ne sont pas l’unique menace pour le littoral. Les égouts et les produits chimiques toxiques de l’industrie qui se déversent dans la mer, le développement non réglementé sur le littoral et l’extraction du sable du fond de la mer posent des dangers graves aux habitants et au littoral. « La côte libanaise est fragile et doit incessamment être protégée, ajoute Yasmine el-Hélwé. Un réseau de réserves marines côtières est un important moyen pour rétablir l’équilibre de l’écosystème. » Dans le but de mener son action à terme, Greenpeace a lancé hier une pétition en ligne pour rassembler le plus grand nombre de signatures possible en vue d’établir des réserves marines qui couvriraient 40 % de la mer Méditerranée. Vous pouvez signer la pétition en visitant le site Web de l’organisation à l’adresse suivante : www.greenpeace.org.lb