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Birmanie Un mois après le passage de Nargis, l’ONU avertit qu’un « travail urgent » reste à faire

Un mois jour pour jour après le passage meurtrier du cyclone Nargis en Birmanie, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a affirmé hier qu’un « travail urgent » reste à faire pour venir en aide aux centaines de milliers de rescapés en proie à la faim et aux maladies. Le cyclone, qui a frappé les 2 et 3 mai de vastes régions du Sud birman, a fait officiellement au moins 133 600 morts et disparus et 2,4 millions de sinistrés ayant désespérément besoin d’abris, de nourriture, d’eau potable et de médicaments. L’ONU estime que 60 % de ces derniers n’ont reçu aucune aide. Josette Sheeran, la directrice du PAM qui s’est rendue en Birmanie durant le week-end, a indiqué que la junte militaire birmane accordait désormais des visas rapidement aux travailleurs humanitaires. Mais elle a ajouté que de nombreuses équipes de secours éprouvaient encore des difficultés d’ordre bureaucratique pour se rendre dans le delta de l’Irrawaddy, la région la plus durement frappée par le cataclysme. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un approvisionnement continu en aide humanitaire en provenance du monde entier », a expliqué Mme Sheeran hier dans un communiqué. « Des progrès ont été accomplis, mais un travail urgent reste à faire » pour acheminer l’aide dans le delta, a-t-elle ajouté. À la suite d’une visite en Birmanie du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon fin mai, la junte militaire qui avait longuement refusé toute aide extérieure a finalement accepté d’ouvrir, au compte-gouttes, le delta dévasté aux organisations humanitaires. Le Programme alimentaire mondial a jusqu’à présent distribué une première ration de riz à 575 000 personnes. Mais il a averti que de très nombreux survivants dans le besoin n’ont toujours pas été servis, tandis que d’autres ont désormais besoin d’une deuxième ration. Le PAM s’est fixé pour objectif d’aider un total de 663 000 personnes dans les régions les plus affectées du delta. Dans l’ancienne capitale Rangoun, également endommagée par le cyclone, l’agence onusienne distribue en outre à 200 000 personnes une allocation quotidienne de 0,5 dollar, qui leur permet d’acheter sur les marchés locaux de quoi se nourrir pour la journée. Cette mesure mise en place à Rangoun « nous permet de concentrer nos envois d’aliments vers le delta, où la plupart des réserves de nourriture ont été détruites et où les marchés ne fonctionnent pas correctement », a expliqué Mme Sheeran dans son communiqué.
Un mois jour pour jour après le passage meurtrier du cyclone Nargis en Birmanie, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a affirmé hier qu’un « travail urgent » reste à faire pour venir en aide aux centaines de milliers de rescapés en proie à la faim et aux maladies.
Le cyclone, qui a frappé les 2 et 3 mai de vastes régions du Sud birman, a fait officiellement...