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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

À 4?000 kilomètres de Beyrouth… Le pays en liesse, les foules qui s’embrassent en échangeant des «?mabrouk?», les fleurs qu’on offre et qui s’envolent au-dessus des yeux fixant au loin l’espoir du renouveau... Peut-être que nous nous éloignons des fatidiques marottes de l’émigration, du dada perpétuel de se sauver de ce que l’on ne peut plus encaisser. Peut-être que ceux qui ont décidé de blanchir leurs ardeurs sectaires lessivent ceux qui se contentent de les faire perdurer, à présumer qu’il y en ait encore. Peut-être que la bande blanche fait la nique aux deux bandes rouges. Mais à bien y réfléchir, à qui et surtout à quoi devons-nous cela?? Il y a bien là des éléments déclencheurs?! Combien aura-il fallu de morts pour que l’on se rende compte qu’il y a eu guerre, d’entrevues pour que l’on se rende compte que l’on parlait trop, de balles pour que l’on se rende compte que l’on en a reçu à satiété?? Reste à espérer que nous nous rendrons compte qu’il faudra plus d’existences à offrir, de silence à ouïr, de manakich à savourer. La lourde charge qui incombe au nouveau chef de l’État, au cœur des manigances et des ruses, n’en est pas moins délicate et nécessaire, quitte à tenir en équilibre sur un fil de fer rouillé tel un funambule. On croit y échapper, mais à plus de 4?000 kilomètres de Beyrouth, la passion est toujours présente... S.H. Un étudiant libanais loin de chez lui Michel Sleimane?: la force tranquille Michel Sleimane, un président pas comme les autres. Un président qui a fait ses preuves dans tous les domaines. Un président au-dessus de toute mêlée, clairvoyant, patriotique et transparent. Le pari est grand, la mission est difficile, les obstacles sont nombreux, mais la volonté est là, et le dévouement est sans relâche pour le service de ce pays-message. Le peuple a regagné sa quiétude. Le peuple a retrouvé son sourire. La nation tout entière enfin soulagée. Sleimane le sage à la tête de mon pays. Sleimane, la force tranquille, qui ne s’épuise pas. Alfred Antoine HABIB Il ne s’agit pas de comprendre… Un nom de ville, qui comme celui de Taëf marquera un tournant dans l’histoire contemporaine du Liban. Doha. Réunion élargie et retour des représentants de la nation au bercail. Et puis… Lâcher de ballons blancs au centre-ville. Confiance retrouvée. Promesse d’un été radieux. D’une économie florissante. De touristes sur listes d’attente. De lendemains qui chantent. Et, pour couronner le tout, avec plusieurs mois de retard et sans aucun respect pour l’article 49 de la Constitution, élection à la plus haute magistrature d’un candidat unique. Feux d’artifice et tirs de réjouissance. Le 14 Mars est mort le 21 mai. Cette affirmation assénée comme une vérité par certains sceptiques la semaine dernière, je la refoulerai désormais au fond de moi-même. «?Il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de croire.?» À partir de ce jour, je fais mienne cette philosophie d’un personnage d’une œuvre de Jean Cocteau. Je me laisse désormais entraîner par cette euphorie collective et insouciante qui s’est emparée de mes compatriotes. Et pour ne pas garder le goût amer d’une paix-trêve gagnée au prix de nos sacrifices, je me laisse séduire par l’idée que le Liban, ce pays du miel et de l’encens, est tel le phénix qui renaît de ses cendres et qu’il est et demeurera le pays-message-modèle auquel nous nous accrochons. …Il s’agit de croire. Lara DOUMET Un pays pour tous À Doha, les chefs politiques réunis ont essayé d’obtenir chacun pour sa communauté une belle représentativité au Parlement. Chacun appartient à une religion. Il n’y en a qu’une seule qui n’a pas voix au chapitre?: c’est la grande communauté des laïques. Leur nombre grandit?: ils sont de plus en plus nombreux à se marier civilement et, du fait de l’absence de lois qui régissent leurs droits civils, rencontrent beaucoup de problèmes dans ce pays appelé Liban. Les nouvelles propositions de loi électorale prennent-elles en compte ces laïques qui ne se reconnaissent dans aucune des communautés ni aucun des chefs religieux?? Et les environnementalistes, qui les représente?? Encore une fois, il semblerait que les politiques croient avoir le droit de s’approprier la totalité du pays et ne voir que leurs communautés. Ce pays n’est pas qu’à vous. Il est à tous les Libanais, bien avant d’être le vôtre. Dana DAHDAH
À 4?000 kilomètres de Beyrouth…

Le pays en liesse, les foules qui s’embrassent en échangeant des «?mabrouk?», les fleurs qu’on offre et qui s’envolent au-dessus des yeux fixant au loin l’espoir du renouveau... Peut-être que nous nous éloignons des fatidiques marottes de l’émigration, du dada perpétuel de se sauver de ce que l’on ne peut plus encaisser....