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Entre la clarté et l’équivoque Albert SARA

Une chose que l’on ne peut pas reprocher à Hassan Nasrallah?: c’est le manque de clarté. Comme exemple, au moment de la guerre de juillet 2006, lorsque l’agression israélienne accumulait les destructions et les malheurs sur ce pays, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré avec franchise?: «?Si j’avais su que l’ennemi allait réagir de cette façon, je n’aurais pas kidnappé les deux soldats?» (voir journaux de l’époque). Aujourd’hui encore, les choses sont plus claires. Dans son discours, le lendemain du serment présidentiel, appliquant sa tactique de répliquer en attaquant, il dit?: «?Plusieurs se sont imaginés nous faire injure en nous qualifiant de parti de Wilayat al-Faqih. Eh bien moi, je le déclare aujourd’hui – et ce n’est pas nouveau?: je suis fier d’appartenir au parti de la Wilayat el-Faqih (ce faqih paré de tant de qualités)?: l’équitable, le savant (dans la charia), le sage, le courageux, le véridique, le sincère?» (an-Nahar 27/5/08 p.?9 col.?5 – traduction textuelle). Quant à nous, faisons le laborieux effort de clarifier cette expression mystérieuse, «?Wilayat al-Faqih?», à laquelle Hassan Nasrallah vient de conférer droit de cité dans son discours. Ayant consulté divers dictionnaires (dont le grand Mounged), nous nous sommes arrêtés à cette traduction, que nous pensons adéquate?: «?Autorité du guide suprême?». En y ajoutant les attributs que sayyed Nasrallah reconnaît à cet être exceptionnel, nous concluons sans hésitation que les ordres, ou simples directives, émanant de ce «?faqih?» doivent être exécutés sans discussion. Reste à localiser sa résidence?: c’est à Téhéran, où l’actuel guide suprême est Ali Khamenei, successeur du fondateur, l’ayatollah Ruhollah Khomeyni. Enfin, le plus important pour nous est de recevoir une réponse à cette question?: en proclamant avec fierté son obédience au guide suprême (digne successeur de Khomeyni), comment sayyed Nasrallah, et avec lui tout le Hezbollah, peut-il concilier cette appartenance inconditionnelle avec sa qualité de citoyen libanais, et surtout avec son action sur la scène libanaise de leader prestigieux d’un parti disposant d’une importante organisation paramilitaire, formulant des revendications au nom du peuple libanais (car, ne l’oublions pas, chacun des 128 députés représente tout le Liban)?? Cette question s’adresse en premier lieu à sayyed Hassan Nasrallah, ensuite aux divers orateurs du parti, qui ne sont pas avares de discours ni de revendications. En reconnaissant la franchise avec laquelle s’est exprimé le patron du Hezbollah, nous espérons qu’il saura expliquer une grave antinomie qui est à la base d’une grave équivoque. Article paru le mardi 3 juin 2008
Une chose que l’on ne peut pas reprocher à Hassan Nasrallah?: c’est le manque de clarté. Comme exemple, au moment de la guerre de juillet 2006, lorsque l’agression israélienne accumulait les destructions et les malheurs sur ce pays, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré avec franchise?: «?Si j’avais su que l’ennemi allait réagir de cette façon, je n’aurais...