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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Égypte dénonce « un véritable coup contre l’espoir de régler prochainement le problème palestinien » Israël annonce la construction de 884 logements à Jérusalem-Est, avant une rencontre Olmert-Abbas

Israël a relancé hier la colonisation à Jérusalem-Est, occupé et annexé, à la veille d’une nouvelle rencontre entre son Premier ministre Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas. «Nous allons construire 121 logements à Har Homa, et 763 autres à Pisgat Zeev », des quartiers de colonisation érigés à Jérusalem-Est, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Habitat, Eran Sidis. Le ministre de l’Habitat, Zeev Boïm, a annoncé au gouvernement la publication la semaine prochaine d’appels d’offres en ce sens, a-t-il ajouté. Il a précisé que cette annonce a été faite à l’occasion de la célébration du « 41e anniversaire de la réunification de la ville », en référence à la conquête et à l’annexion de sa partie orientale par Israël en juin 1967. « Nous devons continuer à renforcer Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël », a ajouté Ehud Olmert. « Ce gouvernement s’y est engagé, depuis le premier jour. Il respecte cet engagement et continuera à construire et à étendre. » Un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, a aussitôt sévèrement condamné cette mesure, comme « toutes celles qui perpétuent la colonisation ». « Les États-Unis doivent y mettre un terme. Il est clair que les efforts de paix vont être affectés par cela », a-t-il enchaîné. L’Égypte a également dénoncé la décision israélienne. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a estimé que les appels d’offres constituent « un véritable coup contre l’espoir de régler prochainement le problème palestinien ». Le porte-parole a également appelé l’administration américaine et le quartette sur le Proche-Orient à engager leur responsabilité et mettre fin « à ces plans qui visent à isoler Jérusalem-Est du reste des territoires de la Cisjordanie ». Avant de partir ce soir pour Washington, M. Olmert doit s’entretenir aujourd’hui avec le président Abbas dans le cadre de négociations visant à conclure un accord sur la création d’un État palestinien avant la fin du mandat du président américain en janvier 2009. Leur dernière rencontre remonte au 5 mai et leurs discussions se dérouleront alors que la classe politique israélienne se prépare à d’éventuelles élections anticipées en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur M. Olmert dans une nouvelle affaire. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens portent sur les questions-clés du conflit (tracé des frontières, statut de Jérusalem, sort des colons et des réfugiés palestiniens), et ont été relancées en novembre à Annapolis, aux États-Unis, après sept ans de gel. Elles n’ont pour l’heure connu aucune réelle percée. Côté israélien, Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert, a estimé que ces constructions « ne contredisaient nullement le processus de paix, puisqu’elles étaient prévues dans des quartiers juifs de Jérusalem qui feront partie intégrante d’Israël dans tout accord de paix ». Le maire de Jérusalem, Ouri Loupoliansky, s’est, pour sa part, félicité de la relance de la construction à Jérusalem-Est, estimant qu’elle répondait « aux besoins urgents de logements de la population juive ». Taux de natalité Hier, un institut de recherches israélien a d’ailleurs publié un rapport selon lequel les taux de natalité de la population arabe et de la population juive à Jérusalem ont atteint le même niveau du fait d’une baisse parmi les Palestiniens et d’une hausse chez les Israéliens. Le taux de natalité de la population arabe a baissé de 4,3 à 4 enfants par famille, entre 2000 et fin 2006, alors que le taux de la population juive passait de 3,7 enfants à 3,9, selon les données de l’Institut de Jérusalem pour les études israéliennes. La hausse de natalité dans la population juive est due à la part croissante de la population ultraorthodoxe à Jérusalem. La population actuelle de Jérusalem est de 746 300 personnes dont 489 480 juifs (66 %) et 256 820 Arabes (34 %), presque tous des Palestiniens de Jérusalem-Est. Ces Palestiniens ont le statut de résidents israéliens mais non de ressortissants, ce qui leur permet de circuler librement en Israël, de bénéficier des assurances sociales, de voter pour la mairie mais pas pour le Parlement. Quelque 200 000 Israéliens vivent dans la partie orientale de la ville dans une douzaine de nouveaux quartiers de colonisation construits après 1967.
Israël a relancé hier la colonisation à Jérusalem-Est, occupé et annexé, à la veille d’une nouvelle rencontre entre son Premier ministre Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas.
«Nous allons construire 121 logements à Har Homa, et 763 autres à Pisgat Zeev », des quartiers de colonisation érigés à Jérusalem-Est, a indiqué à l’AFP le porte-parole du...