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Conjoncture - Un rapport de l’Economist Intelligence Unit L’économie libanaise de plus en plus tributaire de la diaspora

Un rapport édité par The Economist Intelligence Unit (EIU) a indiqué qu’en dépit de la paralysie au niveau politique qui a négativement affecté le Liban pendant deux ans, l’économie a continué à bien fonctionner. Comme les autres sources de croissance ont séché, le pays est devenu de plus en plus dépendant d’un seul facteur, qui est l’engagement des expatriés libanais travaillant à l’étranger à transférer des fonds vers leur patrie, selon le bulletin économique de Byblos Bank, Lebanon This Week. Le rapport a souligné que le PIB a enregistré une hausse de 4 % en 2007 par rapport à l’année précédente. La consommation du secteur privé est restée élevée, les restaurants et les commerces de Beyrouth continuant à prospérer sauf dans le centre-ville. Des investissements se sont poursuivis dans l’immobilier qui est demeuré en bonne santé, alors que le tourisme a tenu bon jusqu’à un certain niveau. Le plus important demeure le fait que les dépôts bancaires en devises sont restés constants, permettant aux établissements de crédits de continuer à couvrir la dette publique qui représente 190 % du PIB. The Economist Intelligence a souligné que toutes ces sources de croissance dépendent de plus en plus de la diaspora libanaise dont le nombre dépasse de loin celui des résidents. Cette diaspora, qui travaille à l’étranger, est bien éduquée et rémunérée, notamment celle occupant des postes dans les pays du Golfe et en Afrique. Elle est en outre réputée pour être très attachée au Liban. À titre d’exemple, les dépôts bancaires se sont accrus grâce notamment aux expatriés libanais. Comme dans leur grande majorité ils utilisent des adresses locales, leurs fonds transférés sont classés en tant que fonds résidents. Le secteur touristique est de même dynamisé par les expatriés libanais qui remplissent les cafés, les restaurants et les bars et soutiennent une consommation continue dans le secteur des produits de luxe. Mais ces expatriés ont tendance à résider chez des parents ou des amis, ce qui explique le faible taux de remplissage des hôtels, équivalent à seulement 30 %. De même, l’activité dans le secteur immobilier est soutenue par les Libanais d’outre-mer, dans la mesure où ceux-ci acquièrent des résidences dans l’objectif ultime de retourner un jour s’installer définitivement au pays. De toute façon, ils trouvent les prix d’achat de résidences dans les villes où ils travaillent comme prohibitifs et l’enregistrement de ces pied-à-terre comme légalement complexes. Ces expatriés sont demandeurs d’appartements d’une ou deux chambres, mais aussi d’appartements de luxe. La plus importante contribution de la diaspora libanaise est le transfert de fonds vers la patrie, estimés à près de 6 milliards de dollars en rythme annuel.
Un rapport édité par The Economist Intelligence Unit (EIU) a indiqué qu’en dépit de la paralysie au niveau politique qui a négativement affecté le Liban pendant deux ans, l’économie a continué à bien fonctionner. Comme les autres sources de croissance ont séché, le pays est devenu de plus en plus dépendant d’un seul facteur, qui est l’engagement des expatriés...