États-Unis - Hillary Clinton dans la liste des possibles colistiers Obama à la recherche d’un candidat à la vice-présidence

Favori de la course à l’investiture démocrate, Barack Obama est à la recherche d’un candidat à la vice-présidence, et le nom de sa rivale Hillary Clinton revient régulièrement dans la liste de ses possibles colistiers pour la présidentielle américaine de novembre. Le sénateur de l’Illinois aurait demandé à James Johnson, ancien dirigeant de l’organisme financier Fannie Mae, d’entamer des consultations pour former le « ticket » démocrate. M. Johnson, qui a rejoint l’équipe de campagne de M. Obama l’an dernier, avait joué un rôle similaire auprès de John Kerry en 2004 et de Walter Mondale en 1984. M. Obama n’a pas confirmé ces informations, se contentant de dire que M. Johnson était un de ses amis. « Je ne fais pas de commentaires sur les questions de vice-présidence car je n’ai pas remporté l’investiture », a-t-il dit. Selon le site spécialisé indépendant RealClearPolitics, il manque encore 63 délégués à M. Obama pour obtenir l’investiture démocrate. La sénatrice de New York, qui a promis de se battre jusqu’à la fin du cycle des primaires, voire jusqu’à la convention démocrate prévue fin août, pour décrocher l’investiture démocrate, n’est officiellement pas candidate au poste de vice-président. Mais des proches de Mme Clinton ont indiqué, sous le couvert de l’anonymat, qu’un « ticket » Obama-Clinton permettrait d’unifier le parti profondément divisé après la longue série des primaires. Le quotidien populaire New York Post a d’ailleurs publié hier en une un photomontage des deux rivaux démocrates, en figurines de mariés sur une pièce montée. Selon le magazine Time, Bill Clinton lui-même aurait indiqué être intéressé par l’éventualité d’un tandem Obama-Clinton. Interrogée par le New York Post, la sénatrice de Californie, Dianne Feinstein, qui soutient Mme Clinton, a affirmé que « si M. Obama est le candidat, le ticket le plus fort sera celui avec Hillary Clinton comme candidate à la vice-présidence ». Le choix d’un candidat à la vice-présidence est « très important pour M. Obama car aux yeux des électeurs, ce sera sa première décision présidentielle », estime Celinda Lake, une spécialiste du Parti démocrate. Selon Hank Sheinkopf, un consultant du Parti démocrate, le choix de Mme Clinton comme colistier permettrait d’adresser un signe à l’électorat blanc, âgé et populaire qui semble faire défaut à M. Obama, mais pourrait aussi brouiller le message de M. Obama sur le besoin de changement. Les noms de trois autres femmes circulent avec insistance comme colistières possibles de M. Obama : la gouverneure du Kansas Kathleen Sebelius, la gouverneure de l’Arizona Janet Napolitano et la sénatrice du Missouri Claire McCaskill. Mais le choix est loin de s’arrêter là. Les médias américains rivalisent d’imagination dans le jeu des pronostics. Les noms des sénateurs Chris Dodd et Joe Biden, deux vétérans de la politique, spécialistes de politique étrangère, sont souvent cités, comme celui du gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, du gouverneur de Virginie Tom Kaine, de l’Ohio Ted Strickland ou de Pennsylvanie Ed Rendell. MM. Strickland et Rendell sont deux supporteurs de Mme Clinton. Mais le champ ne se limite pas au camp démocrate. Parmi les noms avancés pour figurer sur le « ticket » de M. Obama, il y a celui du sénateur républicain Chuck Hagel ou du maire indépendant de New York et ancien républicain Michael Bloomberg. La question du « ticket » ne préoccupe pas seulement les démocrates. Le candidat républicain John McCain a prévu de réunir ce week-end dans son ranch de l’Arizona trois candidats potentiels à la vice-présidence : le gouverneur de Floride Charlie Crist, le gouverneur de Louisiane Bobby Jindal, et l’ancien gouverneur du Massachusetts et ancien rival du sénateur de l’Arizona dans la course à l’investiture républicaine, Mitt Romney.