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Actualités - CHRONOLOGIE

COLLOQUE - Aujourd’hui et demain à l’AUB Comment préserver et raconter le passé

Le Civilization Sequence Program de l’Université américaine de Beyrouth organise un colloque qui étudie, réfléchit et questionne « La collecte de données au Liban ou les visions alternatives du passé?». Aujourd’hui, samedi 24, et demain, dimanche 25 mai, à l’auditorium B, West Hall, AUB. Après le mot de bienvenue de Richard Saumarez Smith (du CS Program de l’AUB) et les introductions des organisateurs John Pedro Schwartz et Sonja Mejcher Atassi, c’est Charles Saumarez Smith (du Royal Academy de Londres) qui inaugure la première journée par une conférence sur les stratégies de collecte en vigueur dans les institutions publiques londoniennes. À 11h30, le premier panel de discussions, consacré à l’archéologie, regroupe les interventions de Helen Sader (professeur d’histoire et d’archéologie à l’AUB), Leila Badre (directrice et conservatrice du Musée de l’AUB) et Suzy Hakimian (conservatrice du Musée national). Sader, qui a participé à de nombreuses fouilles, notamment dans le centre-ville de Beyrouth, discutera du destin tragique des antiquités libanaises, en examinant la relation entre les pillards et les collectionneurs. Badre présente l’expérience du Musée de l’AUB en matière de modernisation muséologique. «?Sanctuaire, dépotoir ou espace interactif ???» dit Hakimian en s’interrogeant sur le rôle d’un musée. C’est l’art moderne qui est au centre des discussions du deuxième panel (à 14h30). La journaliste Kaelen Wilson Goldie propose à la réflexion les questions suivantes?: qui va se charger de documenter, collecter et narrer l’histoire des pratiques artistiques critiques et expérimentales qui ont caractérisé la scène libanaise depuis le début des années 90?? Une nouvelle génération de curateurs locaux et d’historiens de l’art, peut-être?? Le sort de notre patrimoine artistique est-il lié au résultat des enchères à Dubaï?? Akram Zaatari, cofondateur de la Fondation arabe pour l’image, prend le Madani Project comme exemple pour illustrer la trajectoire qui a transformé une ancienne collection de photographies en une série de manifestations artistiques qui relatent le passé. Walid Sadek (professeur d’architecture et de design à l’AUB) considère, pour sa part, l’histoire de Kozo Okamoto pour décrire le processus de narration historique et son objet. «?La collecte de textes?: historiographie, fiction et mémoire?», tel est le thème du troisième panel qui réunit Betty Gilbert-Sleiman (professeur de sciences politiques à l’Université libanaise, à Aix Marseille III et membre de l’Institut français du Proche-Orient), Jean Saïd Makdessi (écrivain) et David Wrisley (professeur à l’AUB). Gilbert-Sleiman s’attaque au sujet sensible de la réforme des livres scolaires d’histoire, Makdessi partage son expérience en tant qu’écrivain qui «?collectionne des souvenirs?» et Wrisley dissèque les romans de Rabih Jaber. Demain, dimanche, la conférence d’ouverture, à 9h30, sera donnée par David Roxburgh, professeur d’histoire de l’art islamique à l’Université de Harvard, qui parlera des défis concernant l’art islamique et sa présentation muséographique. La première table ronde, qui commence à 11h00, est également consacrée à l’art islamique. John Carswell (School of Oriental and African Studies, Londres) racontera des histoires de collectionneurs au Liban et notamment celles de «?deux Henri et un Robert?». May Farhat (historienne de l’art et professeur de beaux-arts à l’AUB) étudie, pour sa part, la collection de Henri Pharaon, son importance sur le plan culturel et tente de répondre aux questions suivantes?: comment a-t-elle pris jour?? À quel dessein?? Le collectionneur suivait-il un schéma tracé?à l’avance ? Sylvia Shorto, professeur de graphic design à l’AUB, étudie la salle damascène du palais Donna Maria pour établir un tracé historique et identitaire des relations entre Beyrouth et Damas. «?L’histoire des institutions?» est le thème de la deuxième table ronde qui regroupe Dell Upton (historien de l’art de l’Université de Californie, Los Angeles), Sophie Brones (anthropologue, Paris X Nanterre et membre de l’Ifapo) et Jens Hanssen (professeur d’histoire à l’Université de Toronto). Upton propose une étude critique sur les…«?études?», Brones discute du projet de Musée pour la mémoire de Beyrouth sis immeuble Barakat, Sodeco et Hanssen propose des idées sur un éventuel musée à Beyrouth pour «?Asr el-Nahda?», ou la renaissance arabe. «?L’histoire populaire ou marginale?» est le thème du panel de clôture. Samir Khalaf (professeur de sociologie à l’AUB) expose les stratégies de recherche dans le cadre d’un pays en guerre et en période d’après-guerre. Monika Borgmann (Umam Documentation and Research) raconte son expérience de collecte de la mémoire de Dahiyé. Last but not least, le cinéaste Mahmoud Hojeij se penche, à travers des interviews filmées, sur le contenu des poubelles de Beyrouth car, dit-il, ce qu’un pays jette à la poubelle en dit long sur son peuple et les différentes composantes de sa société.
Le Civilization Sequence Program de l’Université américaine de Beyrouth organise un colloque qui étudie, réfléchit et questionne « La collecte de données au Liban ou les visions alternatives du passé?». Aujourd’hui, samedi 24, et demain, dimanche 25 mai, à l’auditorium B, West Hall, AUB.
Après le mot de bienvenue de Richard Saumarez Smith (du CS Program de l’AUB)...