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Le Premier ministre Maliki rencontre le grand ayatollah Sistani Petraeus table sur une nouvelle baisse du contingent américain en Irak

Le général David Petraeus, le plus haut gradé américain en Irak, a affirmé hier qu’il comptait recommander une nouvelle réduction du contingent américain en Irak avant de prendre la tête en septembre des opérations militaires au Moyen-Orient et en Asie centrale. « Je crois que je pourrai recommander d’autres réductions à ce moment-là », a-t-il indiqué lors d’une audition de confirmation devant la commission sénatoriale des Forces armées. « Je ne sous-entends pas que cela serait une brigade de combat (3 000 à 4 000 soldats) ou une formation importante, mais cela pourrait être le cas », a ajouté le général, appelé à superviser les deux guerres menées de front par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Il sera remplacé en Irak par le général Raymond Odierno, son ancien bras droit. Quelque 155 000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak. Leur nombre est appelé à baisser à 140 000 d’ici à juillet. La guerre en Irak, entrée dans sa sixième année, est devenue très impopulaire dans l’opinion publique et promet d’être l’un des enjeux-clés de la campagne présidentielle américaine. « La situation sur le front de la sécurité s’est nettement améliorée », a réaffirmé le général Petraeus, crédité de la stratégie mise en œuvre début 2007 ayant contribué à sortir le pays du chaos. Syrie et Iran Le haut-gradé a toutefois répété que « des défis majeurs demeurent », dont « l’influence néfaste de l’Iran en Irak », accusée par les États-Unis d’armer et d’entraîner les insurgés livrant combat aux troupes irakiennes et américaines. Il s’est également inquiété des activités « opaques » de l’Iran et de la Syrie dans le domaine nucléaire, qui pourraient conduire à une « course aux armements dans la région ». Le transfert d’autorité dans les provinces aux forces irakiennes de sécurité prendra par ailleurs plus de temps que prévu, a-t-il admis, alors que le Pentagone prévoyait d’opérer ce transfert dans les 9 provinces restantes (sur 18) en 2008. « Je ne pense pas qu’elles le seront toutes d’ici à la fin de l’année », a-t-il reconnu. En outre, sur le plan politique, la tenue d’élections provinciales en Irak, jugées cruciales pour la stabilisation du pays, risque de n’intervenir qu’en novembre, et non le 1er octobre comme prévu, a estimé David Petraeus. Le président américain George W. Bush a de son côté averti hier qu’un retrait prématuré d’Irak serait « catastrophique pour notre pays », sans préciser s’il suivrait la recommandation en septembre du général Petraeus de retirer plus de soldats. Il a également estimé qu’un « retrait encouragerait l’Iran et ses ambitions d’armement nucléaire et ses efforts de dominer la région ». Sur un autre plan, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s’est entretenu hier à Najaf (Sud) avec la plus haute autorité religieuse chiite du pays, le grand ayatollah Ali Sistani. « Généralement, la marjaïa (clergé chiite) soutient le gouvernement et accepte tout ce qu’il fait dans l’intérêt des Irakiens », a déclaré à cette occasion M. Maliki. Il était interrogé sur la position du grand ayatollah Sistani sur les récentes opérations militaires menées par l’armée irakienne à Bagdad et dans le sud du pays contre les partisans du leader radical chiite Moqtada Sadr. « Quand les hommes politiques viennent voir sayyed Sistani, il recommande toujours que l’État doit imposer son autorité et que les armes doivent être entre ses mains pour pouvoir défendre les déshérités », a affirmé le Premier ministre. De son côté, et comme de coutume, le grand ayatollah Sistani, figure modérée qui ne s’exprime jamais devant la presse et fait de très rares apparitions publiques, n’a fait aucun commentaire sur cette visite. Sur le terrain, l’armée irakienne a pris position hier sans incident dans la totalité de l’immense faubourg chiite de Sadr City, dans le nord-est de Bagdad, où elle continuait de se déployer en force. Après un premier déploiement mené depuis mardi dans la moitié sud de Sadr City, les militaires irakiens contrôlent désormais l’ensemble de ce quartier de 27 km2 en forme de rectangle et fait de grandes avenues perpendiculaires. Comme c’est le cas depuis deux jours, les militaires irakiens ont été accueillis dans une bienveillante indifférence par les habitants qui poursuivaient paisiblement leurs occupations, au milieu de la circulation automobile. Selon l’armée américaine, les troupes irakiennes ont découvert à leur entrée dans Sadr City plus d’une vingtaine d’engins piégés posés par les combattants sadristes et dissimulés sous la chaussée ou au bord des routes jonchées d’ordures. Pour éviter toute provocation dans ce secteur de la capitale farouchement hostile à « l’occupant », les soldats américains restent prudemment cantonnés dans la partie sud du quartier, là où ils affrontaient les miliciens sadristes. D’autre part, huit personnes, dont deux enfants, ont été tuées mercredi soir au nord de Bagdad par des tirs d’hélicoptères américains, a-t-on appris hier. Interrogé par l’AFP, le commandement américain a confirmé l’incident, affirmant cependant que les adultes tués étaient des partisans présumés de la branche irakienne d’el-Qaëda. Enfin, deux journalistes irakiens ont été tués mercredi au cours de deux incidents séparés, à Bagdad et dans la province de Diyala (centre-Nord), a-t-on appris hier auprès de leurs employeurs et de source policière.
Le général David Petraeus, le plus haut gradé américain en Irak, a affirmé hier qu’il comptait recommander une nouvelle réduction du contingent américain en Irak avant de prendre la tête en septembre des opérations militaires au Moyen-Orient et en Asie centrale.
« Je crois que je pourrai recommander d’autres réductions à ce moment-là », a-t-il indiqué lors d’une...