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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban politique et religieux se réjouit de l’accord

L’entente politique scellée au Qatar a été saluée par l’ensemble des parties libanaises, tous bords confondus. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammad Safadi, a estimé que le principal acquis qui s’est dégagé de la conférence de Doha « c’est la préservation de la paix civile et la consolidation de la volonté de coexistence ». M. Safadi, qui participait à la conférence, a affirmé qu’il espérait une réforme radicale de la loi électorale, soulignant cependant qu’« en dépit de ses réserves, il considère que l’unanimité des Libanais reste préférable à leurs divisions ». Il a lancé un appel à l’opposition et à la majorité pour leur demander de « s’impliquer dans le projet de réédification de la confiance entre toutes les parties de la société libanaise ». Pour l’ancien Premier ministre, Omar Karamé, « une période de sécurité et de stabilité s’ouvrira après l’accord de Doha et sera aussi marquée par la reprise de l’édification des institutions ». M. Karamé a considéré que « les décisions prises au Qatar auraient pu être adoptées au début de la crise, notamment en ce qui concerne la participation au pouvoir ». Il a mis l’accent sur l’importance des prochaines législatives « qui doivent permettre une reconstitution du pouvoir pour raffermir la paix civile », avant de souligner la nécessité d’« oublier le passé car le discours confessionnel ne débouchera que sur davantage de tensions ». Le chef des Marada, Sleimane Frangié, a vu dans l’accord de Doha « une victoire pour tout le Liban, pour la démocratie et pour la justice sociale et non pas pour une partie déterminée, même s’il tient compte davantage des revendications de l’opposition ». Il s’est aussi félicité de la formule proposée pour la nouvelle loi électorale « qui restitue aux chrétiens une partie de leurs droits ». Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Robert Ghanem, a mis l’accent sur « l’occasion historique » que représente l’accord de Doha et sur « la nécessité de le consolider par les actes ». Pour lui, même si les divergences sont profondes, « il est impératif d’œuvrer en priorité pour cimenter l’union nationale à travers les institutions légales et reconstituer le pouvoir sur base du concept de l’État ». Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, qui a été informé par le chef du Courant du futur, Saad Hariri, des résultats des pourparlers de Doha, a rendu un vibrant hommage au « sens patriotique élevé et à la sagesse des participants », saluant aussi un accord « à la hauteur des aspirations des Libanais et capable de les rassurer sur le fait que les armes ne seront plus utilisées sur la scène locale ». Cheikh Kabbani a aussi félicité le gouvernement Siniora pour avoir « résisté et préservé l’entité de l’État ». L’uléma chiite, sayyed Mohammad Hussein Fadlallah, a pour sa part exprimé l’espoir que l’accord intervenu dans la capitale qatarie « pave la voie à une entente globale qui ferait passer le pays du surplace politique à celui de la production politique ». Jugeant que l’expérience vécue par les Libanais au cours des dernières années « était des plus difficiles », sayyed Fadlallah a considéré qu’« elles peuvent aussi inciter les Libanais à mettre tout en œuvre pour sortir le pays du cercle vicieux des tiraillements politiques et mettre en place des solutions pratiques et solides ». « Nous savons parfaitement que tous les problèmes du Liban trouvent leur origine dans le système confessionnel et que s’y attaquer reste un tabou aux yeux de tous les dirigeants, mais nous savons aussi qu’il existe au Liban une majorité silencieuse qui aspire à plancher sur les racines des problèmes qui se posent dans le pays afin de le sortir du carcan du système confessionnel », a-t-il dit. Dans un message aux Libanais, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a mis l’accent sur « l’optimisme absolu qui s’est emparé des Libanais dans la mesure où le règlement trouvé à Doha est dans l’intérêt du pays », avant de rendre un vibrant hommage au président de la Chambre, Nabih Berry, pour « sa patience, sa capacité à étouffer sa colère et ses orientations justes ». Cheikh Kabalan a félicité le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, d’avoir été considéré comme un candidat consensuel et l’a invité à « faire preuve d’équité et à demeurer attentif à tous pour rester une garantie pour le Liban ». La Ligue maronite a enfin estimé, dans un communiqué, que l’accord de Doha « pave la voie à une situation meilleure, favorisant l’ouverture d’un dialogue permanent, susceptible de consolider la paix civile et de permettre l’édification de l’État de droit ». Elle a aussi jugé que l’élection du général Sleimane à la tête de l’État « aidera à lancer un mécanisme de solution constitutionnelle pour reconstituer le pouvoir ».
L’entente politique scellée au Qatar a été saluée par l’ensemble des parties libanaises, tous bords confondus.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammad Safadi, a estimé que le principal acquis qui s’est dégagé de la conférence de Doha « c’est la préservation de la paix civile et la consolidation de la volonté de coexistence ». M. Safadi, qui...