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Actualités - CHRONOLOGIE

L’acharnement des secouristes a permis de sauver deux miraculés Le Sichuan dans l’angoisse d’une nouvelle réplique

Des dizaines de milliers de Chinois angoissés se sont apprêtés à passer une deuxième nuit dehors de crainte d’un nouveau séisme au Sichuan, où l’acharnement des secouristes a permis de sauver hier deux miraculés de la catastrophe, qui a fait plus de 40 000 morts. Une sexagénaire a été retrouvée hier à Pengzhou (Sichuan, sud-ouest de la Chine) après avoir passé 195 heures ensevelie sous les décombres, survivant grâce à l’eau de pluie. Un peu plus tôt, les secours étaient parvenus à dégager un jeune homme de 31 ans, Ma Yuanjiang, resté bloqué huit jours sous les ruines de son usine à Wenchuan depuis le séisme de magnitude 8 sur l’échelle de Richter qui a dévasté une région du sud-ouest de la Chine, grande comme trois fois la Belgique. Il a fallu 30 heures pour dégager ce cadre, l’alimentant avec une paille et de l’eau sucrée pendant que les secouristes perçaient un tunnel pour l’atteindre. La population du Sichuan, qui survit depuis le 12 mai dans des conditions souvent très précaires, a été prise de panique lundi soir après l’annonce par le gouvernement local de l’imminence d’une réplique de forte puissance d’ici à mardi soir. Plus de cinq millions de survivants ont tout perdu dans la catastrophe, mais ceux qui avaient encore un toit ont emporté des matelas, des chaises, des vêtements et tout ce qu’ils pouvaient transporter, avant de se mettre à l’abri dans des parcs, des stades ou sur des terrains vagues. Dans la ville de Mianyang, proche de l’épicentre du séisme du 12 mai, les employés d’un hôtel ont demandé aux clients de quitter l’établissement, a constaté un journaliste de l’AFP. Un expert de l’Administration de sismologie de Chine a jugé irresponsable et peu crédible cette alerte. « Les répliques sont tout à fait normales, mais il est juste impossible de prévoir le jour où elles vont se produire et leur intensité. C’est pourquoi je n’y crois pas », a dit Du Jianguo. Crédible ou pas, l’alerte a poussé les habitants de Changdu et des villes avoisinantes à dévaliser hier les magasins de matériel de camping et à s’organiser en prévision d’une deuxième nuit à la belle étoile. « Nous avons dormi dehors dans un parc la nuit dernière », raconte Li Li. « Nous avons confectionné notre propre tente avec des couvertures et de la literie. Mais maintenant, il pleut et nous espérions nous procurer une vraie tente », se lamente cette étudiante de 30 ans. « En fait, tout notre voisinage campe », raconte Yuan Limei, 25 ans. « J’imagine que la plupart d’entre nous vont recommencer ce soir (hier). Pour demain, on attend de voir ce qui va se passer », poursuit-elle en mangeant un bol de nouilles instantanées. Plusieurs centaines de répliques se sont déjà produites dans cette région du sud-ouest de la Chine, et au moins trois personnes avaient été tuées et une cinquantaine ont été blessées lors d’une réplique de magnitude 6 sur l’échelle de Richter, survenue dimanche dans la ville de Jiangyou, proche de l’épicentre. Malgré ces répliques et les risques de glissements de terrain accrus par les fortes pluies qui s’abattent sur la région, les opérations de secours se poursuivent. Mais l’espoir de trouver des survivants est devenu quasiment nul. Les drapeaux étaient en berne et les lieux de distraction fermés hier, au deuxième jour de deuil national, en hommage aux 40 075 morts confirmés du séisme, selon le dernier bilan provisoire donné dans la soirée par le gouvernement. Pour les survivants, il est souvent difficile de faire le deuil d’un proche, tant que le corps n’a pas été retrouvé. Des sites Internet donnent des listes de noms de blessés identifiés et hospitalisés, et permettent à ceux qui veulent retrouver un disparu d’effectuer une recherche. Le ministère des Affaires civiles a annoncé que 80 % des cadavres avaient été soit incinérés, soit enterrés. Pour les corps qui n’ont pas pu être identifiés, les secouristes prennent des photos et effectuent des prélèvements afin de procéder plus tard à des analyses ADN, a-t-il précisé.
Des dizaines de milliers de Chinois angoissés se sont apprêtés à passer une deuxième nuit dehors de crainte d’un nouveau séisme au Sichuan, où l’acharnement des secouristes a permis de sauver hier deux miraculés de la catastrophe, qui a fait plus de 40 000 morts.
Une sexagénaire a été retrouvée hier à Pengzhou (Sichuan, sud-ouest de la Chine) après avoir passé 195...