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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre va de nouveau être interrogé par la police Olmert accusé de ne pas avoir assez aidé le nord d’Israël après la guerre de 2006

Empêtré dans un scandale de pots-de-vin, sur lequel il sera de nouveau interrogé vendredi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a en outré été accusé, hier, par le contrôleur de l’État, de ne pas avoir suffisamment aidé financièrement la région nord d’Israël frappée par les roquettes du Hezbollah en 2006. Après la guerre de juillet 2006, « le plan destiné à renforcer le Nord avait créé de nombreuses attentes, particulièrement parmi ses habitants. Ce plan s’est réduit à une peau de chagrin et ses effets n’ont quasiment pas été sentis sur le terrain », pouvait-on lire, hier, dans le rapport annuel du contrôleur de l’État, Micha Lindenstrauss. « Après ce que les habitants du Nord ont vécu lors de cette guerre, on pouvait attendre du gouvernement qu’il assume ses responsabilités et prenne des mesures » pour cette région, poursuit le texte. Selon le rapport, le gouvernement s’était engagé à verser 4 milliards de shekels (plus d’un milliard de dollars) pour le nord du pays, mais seulement 2,8 milliards de shekels ont été débloqués. Quelque 1,2 milliard de shekels supplémentaires ont été versés par des donateurs privés, indique le contrôleur de l’État dans son rapport publié hier et qui compte 1 545 pages. Les ministres chargés de superviser l’application de ce plan se sont réunis pour la dernière fois en février 2007, dénonce-t-il. « Le gouvernement, et en premier lieu le bureau du Premier ministre, doit revenir sur l’organisation, le budget et la gestion de ce plan. » Durant le conflit (12 juillet-14 août), la région nord d’Israël a été frappée par plus de 4 000 roquettes et missiles tirés depuis le Liban-Sud par le Hezbollah, et plus d’un million d’Israéliens ont été forcés de demeurer terrés dans les abris, l’armée n’étant pas parvenue à faire la différence sur le terrain. En mars 2007, le contrôleur de l’État avait déjà vivement critiqué Ehud Olmert pour sa gestion des civils du nord d’Israël pendant le conflit. Ses doléances portaient notamment sur le fonctionnement des services d’urgence, des pompiers, de la police, ainsi que sur les stocks d’urgence. Parallèlement, Ehud Olmert (photo), soupçonné d’avoir reçu illégalement des fonds d’un homme d’affaires américain, sera interrogé vendredi pour la deuxième fois par la police pour une affaire qui alimente les spéculations sur sa possible démission. M. Olmert avait déjà été interrogé le 2 mai à la résidence du Premier ministre pendant plus d’une heure par la police. Pour la première fois depuis le début de l’affaire, le procureur de l’État israélien, Moshe Lador, a révélé lundi que M. Olmert était soupçonné d’avoir reçu en Israël et à l’étranger de Morris Talansky, un homme d’affaires juif américain, des sommes d’argent en liquide dans des enveloppes alors qu’il était ministre de l’Industrie et du Commerce. Ces fonds ont été remis de la main à la main à M. Olmert ou par l’intermédiaire de sa directrice de cabinet, Shoula Zaken, qui a été elle aussi interrogée à plusieurs reprises par la police, de même que M. Talansky. M. Lador a également précisé que le Premier ministre était à ce stade de l’enquête soupçonné de « fraude » et « d’abus de confiance ». Il n’a pas utilisé le terme de « corruption ». Les avocats de M. Olmert avaient pour leur part lancé une contre-offensive juridique en demandant à la Cour suprême d’empêcher que M. Talansky fasse une déposition sous serment avant son retour aux États-Unis. Hier, la cour, qui fait office également de Haute Cour de justice, a rejeté ce recours. La situation de M. Olmert est d’autant plus délicate qu’il fait l’objet de trois autres enquêtes concernant des transactions immobilières douteuses et des accusations de nominations politiques abusives, alors qu’il était ministre de l’Industrie et du Commerce. Ces affaires ont sérieusement affaibli M. Olmert sur le front politique alors que le Premier ministre battait déjà des records d’impopularité à la suite des ratés de la guerre du Liban durant l’été 2006.
Empêtré dans un scandale de pots-de-vin, sur lequel il sera de nouveau interrogé vendredi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a en outré été accusé, hier, par le contrôleur de l’État, de ne pas avoir suffisamment aidé financièrement la région nord d’Israël frappée par les roquettes du Hezbollah en 2006.
Après la guerre de juillet 2006, « le plan destiné...