Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

À chaque été… Regardez ce qu’ils font. À chaque seuil d’été, c’est la même chose. On annihile la saison touristique. Il n’est pas permis que le Liban se relève, qu’il vive, qu’il respire. Été 2005, assassinats et attentats à la bombe, centres commerciaux s’écroulant, etc. Été 2006, malgré les promesses spécifiques de Hassan Nasrallah, sur la table du dialogue (de sourds) d’épargner, la saison touristique, guerre divine... Été 2007, gouvernement déjà dynamité et paralysé, centre de Beyrouth assiégé, Fateh el-Islam et autres cadeaux du genre.. Été 2008, coup d’État, Liban tout entier dynamité, coup de grâce enfin... Tout cela est fait délibérément, tout le monde le sait... On le dit... Mais le plan continue... Jusqu’à la prise finale en main de tout le Liban. Quand cela arrivera, les regrets ne serviront plus à rien du tout. Lisez les journaux en ce moment même?: les hôtels de Damas et autres localités syriennes, pleins à craquer de touristes arabes. Rita SASSINE Je demande un sursaut On le savait sans vouloir l’admettre, on le sentait, mais on préférait ne pas y penser. On a préféré vivre. Vivre pour ne pas mourir. Vivre parce que c’est ce que le peuple libanais sait faire de mieux. Même si tout ce qui l’entoure pourrait le pousser à faire exactement le contraire. Je ne vais pas écrire pour dire que je veux la paix. Je ne vais pas appeler au calme pour la énième fois. Ça c’est trop facile. Tout le monde le fait, tout le monde le pense, tout le monde l’espère. Je ne connais pas une personne qui souhaite la guerre au Liban. Pas une qui soit satisfaite de la situation qui sévit dans notre pays depuis le 7 mai. Nous sommes tous d’accord sur un point?: pas de guerre civile au Liban. Nous avons eu notre dose. Les Libanais en ont assez, ce n’est un scoop pour personne. Mais sommes-nous tous d’accord sur l’attitude à adopter face à la recrudescence de la violence?? Je n’en suis pas sûre. Si au mois de mai, l’adage populaire dit «?fais ce qu’il te plaît?», il ne fallait pas que le Hezbollah le prenne au pied de la lettre. Et encore moins que le gouvernent le laisse faire. Or c’est bien ce qu’il a fait une semaine durant. Un aéroport fermé, un port inactif, un pays replié sur lui-même, des armes, du bruit, des pierres et des morts, des morts, des morts… Face à cette montée en puissance, on est obligé de se demander?: comment combattre un État dans l’État?? Et surtout, doit-on le combattre?? Le combattre serait-il la clé de l’indépendance ou la porte ouverte à une guerre civile?? Faut-il taper du poing sur la table ou tendre la joue pour prendre une claque?? La situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le Liban n’est pas nouvelle. Ni pour le pays ni pour l’humanité. On a déjà vu des États dans l’État, des milices armées au sortir d’une guerre prétendant défendre la patrie (en France ou en Italie), des combats internes pour une cause externe, des intérêts contradictoires se retrouver au sein d’une même revendication… Ce qu’on a moins vu, c’est cette lassitude, cette mollesse, ce manque de combativité réelle, cet aller-retour permanent entre une paix incertaine et une guerre flottant à la surface d’un pays vidé de toute sa richesse… Ce qu’il nous faut, c’est un sursaut. Je demande un sursaut. Un vrai cette fois. Un qui fera bouger ce marasme politique dans lequel le Liban est en train de se fondre. Une réaction concrète et pas seulement des paroles en l’air qui se baladent d’une réunion à l’autre, d’une conférence internationale à des pourparlers locaux. Une action et non un ultime report des conflits. Parce que plus on reporte, plus on voit le spectre de la violence se dessiner à l’horizon. Moins on agit, plus on est sûr qu’il faudra agir un jour. Et quand ce jour arrivera, il sera peut-être trop tard. Stéphanie BAZ Tous pareils?! Je ne suis pas un homme politique, je travaille dans l’humanitaire et le social, et c’est de cette position que je m’exprime, même si je doute que vous puissiez comprendre une seule de mes paroles. Vous m’avez donné un cours de télécommunications, je vous en donne un de droit. Vous considérez que l’on vous a offensés et qu’on a mis en danger votre existence, comme vous le prétendez. La légitime défense, c’est quand on riposte immédiatement et proportionnellement à l’acte infligé. Bon, vous vous en fichez royalement, c’est clair?! Passons aux conventions de Genève?: les traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit international humanitaire. Je ne vais pas vous les citer, mais la prochaine fois que vous voulez vous en réclamer, surtout face à vos ennemis (ceux qui l’étaient avant les Libanais), rappelez-vous qu’un traité, ça s’applique à tous?; ce n’est pas comme la facture d’électricité?; sinon, il perd son sens. Tout cela n’est pas de votre faute, c’est de la faute de ceux qui vous ont permis d’arriver jusque-là, de ceux qui vous applaudissent maintenant. Je ne prends pas partie, ne pensez pas que j’innocente les autres, vous êtes tous pareils, et grâce à vous tous, le peuple libanais a vu toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ensemble?: noir?! Mais faute sur faute, vous êtes en tête maintenant, et de ce fait on ne peut plus vous donner raison. Mario C. MACARON Le Blackwater libanais Le 16 septembre 2007, Blackwater est révélé au grand jour à la suite de la tuerie de Bagdad. Fondée en 1997 par Erik Prince, vétéran des forces spéciales SEAL, cette SMP, ou société militaire privée, servira de «?chiens de guerre aux lunettes noires?», comme l’a qualifiée le quotidien français Libération, pour traiter les sales besognes de l’armée américaine, contre rémunération jusqu’à hauteur de 1?000 dollars par jour et par recrue. Cette originalité a fait du chemin depuis et a inspiré le Libanais, toujours à la recherche de première à appliquer dans le pays. La résistance islamique au Liban, forte du modèle américain, a lâché ses contractuels de la mort dans la ville de Beyrouth. Soucieuse de ne point ternir son image divine, les mercenaires de ce mouvement se sont chargés d’honorer son contrat mafieux et, en guise de lunettes, ils portaient des masques. Car les masques, contrairement aux affirmations des uns et des autres, ne sont pas tombés ce jour-là, ils étaient tombés depuis bien plus longtemps, les masques aujourd’hui ont caché la face méphistophélique de ladite résistance pour qu’elle ne puisse plus, elle-même, voir son véritable visage?: celui du mensonge et de la lâcheté. ? Dr Joseph MANTOURA À nos lecteurs Nous rappelons à nos lecteurs que les textes-opinions destinés à la publication ne devraient pas dépasser la page et demie en format A4, soit l’équivalent de 5?000 signes environ (espaces compris), et cela autant pour en vue faciliter la lecture que dans le souci de nous permettre de publier le plus grand nombre possible de lettres, représentant l’éventail le plus large d’opinions.
À chaque été…

Regardez ce qu’ils font. À chaque seuil d’été, c’est la même chose. On annihile la saison touristique. Il n’est pas permis que le Liban se relève, qu’il vive, qu’il respire.
Été 2005, assassinats et attentats à la bombe, centres commerciaux s’écroulant, etc.
Été 2006, malgré les promesses spécifiques de Hassan Nasrallah, sur la table...