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CORRESPONDANCE Le Diavolo Dance Theater à Washington Il vend son corps et son âme à la beauté du mouvement WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Ils vont partout chercher la beauté du ouvement. Et ils la trouvent partout. Particulièrement dans l’environnement quotidien de tout un chacun qu’ils désirent humaniser en s’y intégrant de tout leur corps et de toute leur âme. Ce sont les danseurs de la troupe Diavolo Dance Theater, qui se sont produits récemment à Washington. Leur spectacle, à couper le souffle, tient à la fois de l’art chorégraphique, des disciplines athlétiques et acrobatiques, du mime et d’un certain ludisme. Le concept est d’amalgamer récits sibyllins, décors extravagants et surréalistes, et images animées. Volant, tournoyant, bondissant, les interprètes ciblent « la stimulation de l’imagination et de l’intellect du public pour faire prévaloir leur humanité dans un monde de plus en plus enfoncé dans la technologie ». Ainsi, quand ils dansent Humachina, leurs corps épousent une roue qui tourne et devient partie intégrante du mécanisme de rotation en évitant habilement qu’elle ne les broie. Trajectoire décrit un périple viscéral et émotif – à bord d’un grand galion abstrait du XXIe siècle – qui explore les notions de perte et d’abandon. Tête en l’air, qui exprime la confusion et l’égarement, se déroule sur un escalier emprunté par des citoyens du monde, transportant chacun ses bagages et ses préoccupations. Dans la mêlée du va-et-vient, les personnages se retrouvent avec des bagages qui ne sont pas les leurs, comme cela se passe souvent dans la vie moderne, faite de déplacements continus. Dans Tête au carré, les danseurs se déplacent dans une structure métallique carrée pour finir par disparaître dans l’architecture. Ailleurs, perchés sur des échelles, ils expriment les hauts et les bas des relations humaines : le tableau s’intitule Apex. On retrouvera l’être délivré de tous ces contentieux et de ces carcans dans un solo intitulé Origine, qui célèbre le pouvoir de la mystique féminine, omniprésente à travers une sculpture cyberspatiale aux contours sublimes : une apparition iridescente venue d’un autre monde. Des spectacles pluridisciplinaires Ces visions irrésistibles et d’autres (Apex, ou les relations humaines solides ou branlantes évoquées du haut des échelles, et encore La fabrication de l’homme, ou l’incontournable univers industriel) sont dues à l’imagination débridée de Jacques Heim, directeur artistique du Diavolo Dance Theater et connu pour son électrisante chorégraphie de Ka, la superproduction du Cirque du Soleil à Las Vegas, mise en scène par le légendaire Robert Lepage. Né à Paris, Jacques Heim décroche d’abord un baccalauréat en théâtre, danse et cinéma du Middlebury College, et un certificat en analyse et critique de la danse de l’Université de Surrey (Angleterre). En 1989, il s’établit à Los Angeles, où il obtient une maîtrise en chorégraphie du California Institute for the Arts. En 1992, il fonde le Diavolo Dance Theater. Dans l’intention de créer des spectacles pluridisciplinaires à grand déploiement, portant sur les rapports, tantôt cocasses et tantôt inquiétants, que les gens entretiennent avec leur environnement. En modifiant constamment l’image qu’il présente, Diavolo a mis au point un vocabulaire gestuel astucieux et plein d’esprit, produisant des images fortes qui induisent une expérience s’apparentant au septième art. La saison 2007-2008 marque sa neuvième tournée aux États-Unis. La compagnie s’est aussi produite en Écosse, au Japon, au Chili, au Mexique, en Corée du Sud et en Italie.
Ils vont partout chercher la beauté du ouvement. Et ils la trouvent partout.
Particulièrement dans l’environnement quotidien de tout un chacun qu’ils désirent humaniser en s’y intégrant de tout leur corps et de toute leur âme. Ce sont les danseurs de la troupe Diavolo Dance Theater, qui se sont produits récemment à Washington. Leur spectacle, à couper le souffle, tient à la fois...