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Actualités - CHRONOLOGIE

Zimbabwe Menacé d’assassinat, Morgan Tsvangirai reporte son retour au pays

Le chef de l’opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai, absent du Zimbabwe depuis début avril, a retardé son retour au pays prévu hier après l’annonce par son parti de la découverte d’une tentative d’assassinat contre lui. Tsvangirai doit affronter au second tour de la présidentielle, le 27 juin, le président Robert Mugabe, qu’il a battu au premier tour le 29 mars sans, selon les résultats officiels, obtenir la majorité absolue requise pour être élu. « Nous avons eu ce matin des informations émanant d’une source crédible sur une tentative d’assassinat planifiée contre le président Tsvangirai », a déclaré son porte-parole, George Shibotshiwe, dans un communiqué lu à l’AFP. « Nous ne pouvons pas dire si des acteurs gouvernementaux sont liés ou non à cette menace », a-t-il ajouté. « Au vu de cette information, il a été décidé que le président (Tsvangirai) ne regagnerait pas le Zimbabwe aujourd’hui », a-t-il ajouté, soulignant que l’ancien syndicaliste était « déterminé à rentrer à la première occasion ». Vendredi, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC-opposition) avait affirmé que M. Tsvangirai rentrerait hier vers midi. Dès samedi matin, la question de la sécurité du leader de l’opposition, sévèrement battu par la police en mars 2007 et menacé d’être accusé de trahison, était mise en avant pour expliquer ce report. Le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa, a déclaré à l’AFP qu’« il ne revenait plus aujourd’hui (samedi) en raison de circonstances hors (du) contrôle » du parti. Un porte-parole de la police, Oliver Mandipaka, a affirmé que les craintes de l’opposition visaient à « créer une peur injustifiée ». « Chacun au Zimbabwe est libre de se rendre où il veut », a-t-il ajouté à l’AFP. M. Mugabe, 84 ans, le plus vieux président d’Afrique, a débuté dès hier sa campagne pour le second tour de la présidentielle avec des publicités dans la presse d’État. « Je vous remercie de voter en paix. Votez pour RG Mugabe », affirmait l’une d’elles dans le journal d’État The Herald. Le leader de l’opposition continue la course alors que la plupart des conditions qu’il a posées à sa participation ont été rejetées par le régime : second tour avant le 23 mai, présence d’observateurs occidentaux, notamment. Le régime a confirmé samedi qu’il n’inviterait pas d’autres observateurs que ceux déjà prévus pour le second tour, rejetant ainsi les appels de l’opposition et de la communauté internationale, a rapporté hier The Herald. « Les invitations que nous avons lancées au début restent valables. Il n’y aura pas d’autres invitations », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Simbarashe Mumbengegwi. Un réseau indépendant d’observateurs a déclaré vendredi que des dizaines de ses membres avaient été attaqués par de présumés partisans de M. Mugabe et que beaucoup étaient maintenant trop effrayés pour surveiller le second tour.
Le chef de l’opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai, absent du Zimbabwe depuis début avril, a retardé son retour au pays prévu hier après l’annonce par son parti de la découverte d’une tentative d’assassinat contre lui.
Tsvangirai doit affronter au second tour de la présidentielle, le 27 juin, le président Robert Mugabe, qu’il a battu au premier tour le 29 mars...