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Actualités - CHRONOLOGIE

Chine - Des miraculés continuaient à être sortis des décombres La bataille contre les épidémies a commencé parmi les rescapés du séisme

Une nouvelle bataille a commencé pour prévenir les risques d’épidémies parmi les quelque 5 millions de réfugiés du séisme dans le sud-ouest de la Chine, où des miraculés continuaient hier à être sortis des décombres. Cinq jours après la catastrophe, cinq personnes ont été sauvées hier par des soldats qui fouillent sans relâche des montagnes de gravats à la recherche de traces de vie. Mais le nombre de cadavres retrouvés sous les bâtiments effondrés se compte désormais par milliers et le gouvernement a estimé que le bilan final pourrait dépasser les 50 000 morts. Il a révisé à la hausse hier le chiffre des morts confirmés, désormais de 28 881 pour l’ensemble des régions touchées lundi dernier par le séisme de magnitude 7,9, sur une superficie grande comme trois fois la Belgique. Le plus lourd tribut a été versé par la province du Sichuan où l’on a enregistré plus de 28 300 décès. Et ce bilan pourrait très vite s’alourdir, car les autorités de Deyang ont estimé à 20 000 le nombre de morts dans cette seule ville du Sichuan. Parmi les quelque 198 000 blessés, 15 858 sont dans un état critique. Plus de 4,8 millions de personnes se retrouvent sans abri et ont dû être relogées à la hâte dans des installations de fortune, souvent dépourvues des conditions sanitaires élémentaires après la destruction des réseaux de distribution d’eau potable. Cette promiscuité, combinée à la présence de centaines de cadavres en décomposition et de millions de carcasses d’animaux pourrissant dans la chaleur humide, inquiète les autorités. « Combattre les épidémies est la tâche la plus urgente et la plus importante qui nous attend maintenant », a déclaré hier Wei Chao’an, vice-ministre de l’Agriculture, lors d’une conférence de presse. Le ministère de la Santé a reconnu qu’il ne pouvait pas exclure l’apparition d’épidémies de grande ampleur. Selon les experts, les bactéries et les virus qui se développent dans l’eau insalubre et sur les aliments pollués constituent la principale menace pour la santé publique. Les carcasses de 12,5 millions de volailles et de porcs, tués dans le séisme, constituent également un risque important de maladies, comme la grippe aviaire, l’encéphalite B et la rage. Le ministère de l’Agriculture a demandé qu’elles soient rapidement enterrées. « Il faut en priorité tenter de reloger les réfugiés et garantir une eau potable afin d’empêcher les épidémies », a averti Feng Zijian, directeur du Centre de contrôle et de prévention des épidémies de Chine, sur le site Internet China.com. « Il faut également, sans tarder, enterrer sur place les cadavres car les capacités de crémation ne sont pas suffisantes », a-t-il ajouté. Toutefois, un expert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé que les risques d’épidémie ne viennent pas des corps en décomposition, mais de l’eau polluée et de la promiscuité dans les centres d’accueil, avec un pic de danger entre 10 jours et un mois après une catastrophe. Un autre danger menace les réfugiés dans la région de Qingchuan, au Sichuan. Plus de 2 000 personnes y ont été évacuées de crainte qu’un lac artificiel formé par des éboulis sur le cours d’une rivière ne déborde, provoquant une inondation sur 40 km de long. L’armée a mobilisé près de 150 000 hommes pour organiser les secours, dégager les routes, parachuter des vivres et de l’eau. Des spécialistes japonais, russes, sud-coréens et singapouriens participent également aux recherches avec des chiens renifleurs.
Une nouvelle bataille a commencé pour prévenir les risques d’épidémies parmi les quelque 5 millions de réfugiés du séisme dans le sud-ouest de la Chine, où des miraculés continuaient hier à être sortis des décombres.
Cinq jours après la catastrophe, cinq personnes ont été sauvées hier par des soldats qui fouillent sans relâche des montagnes de gravats à la...