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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement désarmé face au renchérissement des dérivés pétroliers Le prix des 20 litres d’essence frôle la barre des 30 000 livres

Bien que le dérapage sécuritaire sur le terrain ait relégué à l’arrière-plan le problème de l’érosion du pouvoir d’achat, les tensions inflationnistes sont toujours aussi présentes. Les prix des combustibles ont une nouvelle fois augmenté hier, dans un contexte de flambée des cours mondiaux de l’or noir. Ainsi, les prix du mazout ont haussé hier de 900 livres et ceux de l’essence de 700 livres, frôlant la barre des 30 000 livres. La hausse cumulée des prix de l’essence depuis le mois de février 2007 s’élève ainsi à près de 27 %. Le président des syndicats des propriétaires de stations d’essence, Sami Brax, a expliqué hier à L’Orient-Le Jour que la hausse des prix des combustibles nuit autant aux ménages qu’aux stations. « La demande a diminué et nous commençons à enregistrer des pertes. Notre marge légale est de 7,5 % alors que notre marge effective n’est que de 5 %. Nous avons besoin d’une hausse supplémentaire de près de 2 000 livres du prix des 20 litres d’essence pour couvrir nos frais et engranger un maigre bénéfice. D’autant que l’on arrive pas à vendre du mazout, vu que les 20 litres de mazout de contrebande provenant de Syrie est de l’ordre de 10 000 livres contre son prix affiché de 33 600 livres ici », a-t-il précisé. Cette croissance exponentielle, qui grève la facture énergétique des ménages et pèse lourd sur les stations d’essence, est essentiellement imputable à la flambée internationale des cours du pétrole, le baril de brut oscillant entre 125 et 127 dollars sur les marchés financiers. Selon les experts, cela s’explique par les tensions qui règnent sur les marchés, du fait des craintes suscitées par les conflits géopolitiques au Moyen-Orient et en Afrique où se trouvent les principaux stocks de pétrole de la planète, et par la robustesse de la demande pour un produit qui n’a aucun substitut efficace. Les fonds spéculatifs profitent des anticipations pessimistes du marché pour engranger des bénéfices en acquérant des contrats sur des produits dérivés du pétrole, étayant par la même occasion la tendance haussière du marché. Sans parler de la dépréciation du billet vert qui alimente la hausse des prix nominaux du pétrole, libellés en dollars. Face à cette situation, les autorités sont pratiquement désarmées. Au Liban, le gouvernement ne dispose plus d’aucun recours pour juguler la hausse du prix des combustibles, les taxes ayant été progressivement réduites à néant. Les nouveaux prix des combustibles Le ministre de l’Énergie et de l’Eau p.i. Mohammad Safadi a fixé l’échelle des prix des combustibles comme suit : - Les 20 litres d’essence à 98 octanes : 29 800 livres. - Les 20 litres d’essence à 95 octanes : 29 000 livres. - Les 20 litres de mazout : 33 600 livres. - Les 20 litres de diesel : 34 200 livres. - La tonne de fioul (1 % de soufre) : 630 dollars. - La tonne de fioul : 553 dollars. - La bombonne de 10 kilogrammes de gaz : 16 600 livres. - La bombonne de 12,5 kilogrammes de gaz : 20 400 livres.
Bien que le dérapage sécuritaire sur le terrain ait relégué à l’arrière-plan le problème de l’érosion du pouvoir d’achat, les tensions inflationnistes sont toujours aussi présentes. Les prix des combustibles ont une nouvelle fois augmenté hier, dans un contexte de flambée des cours mondiaux de l’or noir.
Ainsi, les prix du mazout ont haussé hier de 900 livres et...