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Les forces de sécurité irakiennes vont rétablir l’ordre dans le quartier chiite de Bagdad Moqtada Sadr approuve personnellement le cessez-le-feu à Sadr City

Le chef radical irakien Moqtada Sadr a approuvé personnellement un accord qui a apaisé les combats dans son bastion de Bagdad, Sadr City, a annoncé hier un responsable du mouvement sadriste. Le porte-parole sadriste à Najaf (Centre-Sud), Salah al-Obeidi, a indiqué à l’AFP que « Moqtada Sadr avait approuvé lui-même l’accord et le considérait comme un document officiel et fondamental ». « Moqtada Sadr avait donné lui-même le feu vert à la délégation sadriste qui a négocié pour que le sang des Irakiens arrête de couler », a ajouté le porte-parole. Des combats entre membres de la milice de Moqtada Sadr, l’Armée du mahdi, et les troupes américaines et irakiennes se sont apaisées dimanche après six semaines de violences qui ont fait des centaines de victimes à Sadr City, dans le nord-est de Bagdad. Interrogé sur des accrochages sporadiques qui ont eu lieu depuis l’annonce de l’accord samedi, le porte-parole a souligné « qu’il n’y avait pas sur le terrain la même confiance qu’au niveau politique ». En outre, des émissaires du gouvernement irakien et des représentants du chef radical chiite Moqtada Sadr ont affirmé hier que les forces de sécurité irakiennes allaient rétablir l’ordre d’ici à mercredi à Sadr City, conformément à l’accord mettant fin aux combats dans ce quartier. « Nous sommes parvenus à un accord qu’on peut présenter comme une feuille de route, basé essentiellement sur le rétablissement de l’autorité de l’État à Sadr City », a dit lors d’une conférence de presse le vice-président du Parlement, cheikh Khaled al-Attiya, qui a négocié cet accord avec des représentants du courant Sadr. « Sur la base de cet accord, les forces de sécurité doivent prendre la responsabilité d’imposer la loi, d’assurer la sécurité des civils et retirer les armes des rues. » Le porte-parole du mouvement Sadr, Salah al-Obeidi, a indiqué lors de cette conférence de presse que l’accord sur l’arrêt des combats était « entré en vigueur dimanche et nécessite quatre jours pour sa mise en œuvre ». Cheikh Attiya, membre de l’Alliance unifiée irakienne (la coalition parlementaire qui appuie le gouvernement) a affirmé que le courant Sadr avait donné son accord pour que l’armée arrête les personnes recherchées dans ce quartier, fief de Moqtada Sadr à Bagdad, et mène des raids pour démanteler les caches d’armes. L’accord, soutenu par le gouvernement et salué par le commandement américain, stipule, selon lui, que ces opérations doivent se faire dans le respect des droits de l’homme et une commission spéciale a été créée au Premier ministère pour recevoir des plaintes. L’armée devrait aussi aider les habitants qui ont fui les combats à revenir chez eux, ouvrir les accès menant à ce grand quartier et démanteler les mines en engins disséminés à Sadr City, selon cheikh Attiya. Salah al-Obeidi a précisé pour sa part que l’objectif du courant Sadr était de « mettre fin à l’effusion du sang irakien », exprimant la détermination de sa formation à « mettre fin aux souffrances de la population de Sadr City ». Trois combattants chiites ont toutefois été tués dans des combats sporadiques entre miliciens et soldats américains à Sadr City dans la nuit de dimanche à lundi, selon le commandement américain. Sur un autre plan, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé hier que l’armée n’avait pas encore lancé d’offensive à Mossoul, bastion d’el-Qaëda en Irak. « L’armée a lancé ces derniers jours des opérations préparatoires », a dit M. Maliki devant le Parlement. « Quand ces opérations préparatoires seront terminées, nous annoncerons le début de l’offensive militaire », a-t-il ajouté. Capitale de la province de Ninive, à 370 km au nord de Bagdad, Mossoul a été décrite par le commandement américain comme l’épicentre de la lutte contre el-Qaëda. Enfin, les forces aériennes turques ont bombardé dans la nuit de dimanche à lundi des positions tenues par les séparatistes kurdes du PKK dans le nord de l’Irak, sans toutefois faire de victimes, a indiqué un responsable de la région autonome du Kurdistan irakien.
Le chef radical irakien Moqtada Sadr a approuvé personnellement un accord qui a apaisé les combats dans son bastion de Bagdad, Sadr City, a annoncé hier un responsable du mouvement sadriste.
Le porte-parole sadriste à Najaf (Centre-Sud), Salah al-Obeidi, a indiqué à l’AFP que « Moqtada Sadr avait approuvé lui-même l’accord et le considérait comme un document officiel et...