« Nous n’acceptons que la sécurité que nous assure l’armée », affirment les ulémas de Saïda

Une réunion a rassemblé hier les ulémas de Dar el-Fatwa à Saïda sous la présidence du mufti Salim Sawssan, en présence des ulémas et cheikhs de la région. À l’issue de la réunion, les ulémas ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent que Saïda a toujours été et restera « la ville de la coexistence, de la convivialité, de la tolérance et de la liberté ». Les responsables religieux, qui ont dénoncé les quelques incidents divers qui ont eu lieu dans la ville au cours de ces derniers jours, ont tenu à rappeler que Saïda est « la ville du jihad et des moujahidine, elle qui a offert ces jeunes en martyrs sur l’autel de la résistance pour libérer le pays de l’occupation ». Le communiqué a par ailleurs mis en garde contre toute goutte de sang qui coulerait inutilement, « d’autant que l’ennemi israélien nous guette et continue de fomenter des complots contre nous ». Le texte a appelé les habitants de la région à s’en tenir au « discours calme et unificateur, et à rejeter toute tentative de zizanie ». Et de conclure : « Nous n’acceptons que la sécurité que nous assurent les forces de l’ordre légitimes, avec à leur tête l’armée qui est une garantie pour la paix civile. Nous n’acceptons de voir dans nos rues que les armes légales. Nous affirmons par la même occasion que nous ne renoncerons jamais à l’édification de l’État de droit, un État juste et fort qui protégerait ses fils et leurs droits. » De son côté, le président de la municipalité de Saïda, Abdel Rahman el-Bizri, qui a reçu une délégation du Hezbollah présidée par le responsable politique au Liban-Sud, Hassan Ezzeddine, a insisté sur le fait que ce qui se passe en ce moment « est un conflit entre les forces soutenant le projet américain et celles qui luttent pour défendre la nation, sa souveraineté et sa stabilité. Ce conflit ne comporte aucunement un aspect confessionnel ou sectaire», a-t-il estimé.