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Actualités - CHRONOLOGIE

Deux cameramen d’al-Jazira visés par des tirs à Hamra Un climat d’insécurité règne sur un Beyrouth désert et inquiet

Beyrouth était toujours une ville déserte hier, la plupart de ses magasins ayant fermé leurs portes et les habitants s’étant enfermés chez eux, redoutant un nouveau dérapage sécuritaire. Dans ce climat d’insécurité, l’armée a renforcé ses effectifs déployés le long des principaux axes routiers de la capitale et notamment à Wata el-Mousseïtbeh, corniche el-Mazraa, Unesco, Barbir, Nouayri, Basta, Barbour, Hamra et Aïcha Bakkar. Plusieurs routes sont toujours bloquées par des débris et des monticules de sable, et notamment la route de l’aéroport et les ronds-points de Sodeco et de Tayyouneh. En dépit du calme précaire qui continue de régner sur la capitale, trois incidents ont éclaté dans la nuit du dimanche au lundi. Aux alentours de 3 heures du matin, une fusillade a éclaté entre des miliciens du PSNS et des partisans du Courant du futur, rue Émile Eddé, près de Hamra. Un peu plus tard, deux cameramen de la chaîne al-Jazira, Ayman el-Mawla et Maher el-Murr, ont été ciblés par les tirs de miliciens postés dans la rue Sadate. Les deux hommes ont été aussitôt hospitalisés. Enfin, six employés du restaurant Barbar ont été touchés par des tirs, dans le quartier de Kabbouchieh, dans le secteur de Hamra. Les victimes ont porté plainte auprès du commissariat de Beyrouth. Par ailleurs, l’ordre des photographes a fermement condamné l’agression contre les deux cameramen d’al-Jazira. « Nous appelons toutes les parties à faciliter la tâche des journalistes. Nous ne sommes pas des acteurs du conflit et nous transmettons la vérité à la population », a affirmé l’organisation syndicale dans un communiqué publié hier. Une délégation de l’ordre des photographes a également visité les bureaux de Future TV et du quotidien al-Moustaqbal pour exprimer sa solidarité avec ces médias contraints d’arrêter leur diffusion, sous la menace des armes. Signalons que les avocats ont observé une grève hier, à l’appel de leur ordre, en signe de deuil pour leur confrère Haytham Tabbara, tombé lors des combats, à Beyrouth. Sur un autre plan, les représentants et les partisans du 14 Mars à Paris ont répondu à l’appel du Premier ministre Fouad Siniora d’observer une minute de silence lundi à midi en organisant un rassemblement place Victor Hugo, près de l’ambassade du Liban. Les partisans du 14 Mars ont également organisé un sit-in, samedi dernier, devant l’ambassade d’Iran à Paris.
Beyrouth était toujours une ville déserte hier, la plupart de ses magasins ayant fermé leurs portes et les habitants s’étant enfermés chez eux, redoutant un nouveau dérapage sécuritaire. Dans ce climat d’insécurité, l’armée a renforcé ses effectifs déployés le long des principaux axes routiers de la capitale et notamment à Wata el-Mousseïtbeh, corniche el-Mazraa,...