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Les réactions aux événements de Beyrouth continuent à se succéder Le retour au dialogue et l’élection de Michel Sleimane, seules issues à la crise

De nombreuses voix se sont élevées hier pour commenter les événements que vit le pays depuis mercredi. Les unes pour condamner le siège imposé par le Hezbollah à Beyrouth-Ouest et réitérer leur soutien au gouvernement Siniora, les autres pour saluer la résistance et appeler le gouvernement à revenir sur ses décisions « illégales ». Certaines de ces voix, qu’elles soient partisanes des forces de la majorité ou de l’opposition, se sont toutefois entendues sur deux points : la nécessité d’un retour au dialogue et l’élection le plus vite possible du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, à la première magistrature. Le Parti national libéral (PNL) a ainsi appelé le gouvernement à « résister aux pressions et à l’intimidation » et à ne pas revenir sur ses décisions. Dans un communiqué, le PNL a estimé que la solution aux problèmes, notamment aux derniers événements, demeure l’élection, le plus tôt possible, d’un président de consensus qui mènera le dialogue, le renforcement des institutions et la promulgation d’une loi électorale qui sera acceptée par les différentes parties. Le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, a pour sa part invité les Libanais à « garder le calme, à faire preuve d’un sens des responsabilités et à ne pas dépasser les lignes rouges », ajoutant : « La paix nationale et la coexistence sont les seules issues aux problèmes en suspens et l’État est la seule garantie des Libanais. » Quant à la Ligue maronite, elle a insisté sur la nécessité « de retourner au dialogue et de retirer les groupes armés des rues ». Dans un communiqué, la Ligue maronite a sollicité les différentes parties à « considérer la paix civile comme l’une des constantes nationales », faisant remarquer que l’élection du président consensuel, le général Michel Sleimane, à la tête du pays est « l’issue la plus sûre » à la crise actuelle. De leur côté, les partis arméniens Tachnag, Henchak et Ramgavar ont appelé les différentes parties libanaises à « assumer leurs responsabilités », à « faire prévaloir l’intérêt national » et à « revenir au dialogue » afin de renforcer l’unité nationale du pays. L’opposition Le secrétaire général du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, Ibrahim Kanaan, a noté que le retour aux négociations est nécessaire pour mettre fin aux événements actuels. Contacté par la NBN, M. Kanaan a affirmé que le dialogue est la seule issue au statut quo actuel. Il a de même souligné que « l’opposition aspire à construire un État, et à faire régner la stabilité et le compromis politique interne ». Pour sa part, l’uléma Mohammad Hussein Fadlallah a dit, dans son prêche du vendredi, que la crise actuelle au Liban revêt un « caractère politique, aconfessionnel ». Il a souligné que le dossier de la Résistance ne peut être résolu que par le dialogue interne. L’émir Talal Arslane a de son côté affirmé que les « fils de la Montagne sont des frères et qu’ils feront face ensemble à la discorde, quelle que soit leur appartenance politique ». Il a de même estimé que la « sécurité » et la « dignité » de M. Walid Joumblatt le concernent. Quant à l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, il a affirmé qu’« il ne peut pas y avoir au Liban ni vainqueur ni vaincu ». « Il n’y a aucun avenir pour le pays avec la suprématie d’une partie sur une autre », a-t-il poursuivi dans un communiqué, appelant le président de la Chambre et le secrétaire général du Hezbollah à accepter immédiatement l’élection du commandant en chef de l’armée à la première magistrature afin qu’il puisse parrainer le dialogue national. L’ancien ministre Wi’am Wahhab a, quant à lui, appelé l’armée libanaise à « prendre le contrôle de tous les centres sécuritaires du Parti socialiste progressiste au Chouf ». « Nous témoignons un retour à la logique de l’État, des institutions et de la loi », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse, ajoutant que c’est à l’armée et aux forces de sécurité de contrôler le pays. M. Wahhab a enfin mis en garde contre un « transfert de la discorde de Beyrouth vers la Montagne ». Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a appelé les chefs religieux sunnites et chiites à ne pas « jeter de l’huile sur le feu ». Il a de même invité le gouvernement à revenir sur ses décisions « illégales » et les hommes politiques à se diriger vers le Parlement pour relancer les « séances de dialogue ». Le Parti social national syrien (PSNS) a pour sa part salué dans un communiqué la « victoire des Beyrouthins » qui ont réussi à mettre fin à l’« hégémonie des nouvelles milices ». Il a appelé les Forces du 14 Février et le « gouvernement illégal de Siniora » à un « compromis », « maintenant que Beyrouth a retrouvé sa dignité et sa liberté ». Enfin, le chef du Front d’action islamique, Fathi Yakan, a quant à lui affirmé qu’il a, à maintes reprises, mis en garde contre les États-Unis qui veulent faire du Liban un second Irak.
De nombreuses voix se sont élevées hier pour commenter les événements que vit le pays depuis mercredi. Les unes pour condamner le siège imposé par le Hezbollah à Beyrouth-Ouest et réitérer leur soutien au gouvernement Siniora, les autres pour saluer la résistance et appeler le gouvernement à revenir sur ses décisions « illégales ». Certaines de ces voix, qu’elles...