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Chine - À trois mois des JO, la flamme au sommet de l’Everest Reprise prochaine du dialogue formel entre Pékin et les exilés tibétains

À trois mois des Jeux olympiques à Pékin, les Tibétains en exil en Inde ont annoncé hier la reprise prochaine de leurs négociations officielles avec la Chine, grâce à des entretiens informels qui ont réussi à apaiser des semaines de crise internationale sur le Tibet. En outre, la flamme olympique a atteint hier le sommet de l’Everest, une première historique célébrée par Pékin après un parcours chaotique de la flamme qui a parfois mis la Chine dans l’embarras. Des émissaires du dalaï-lama et des représentants chinois se sont rencontrés dimanche dans le sud de la Chine et sont tombés d’accord sur le principe d’une relance du dialogue officiel, a indiqué hier l’un des représentants tibétains, Lodi Gyari, depuis la bourgade himalayenne de Dharamsala (nord de l’Inde) où le dalaï-lama vit réfugié depuis 1959. « Malgré des divergences fondamentales sur des questions importantes, les deux parties ont fait montre de leur volonté de trouver un terrain d’entente et chaque camp a fait des propositions concrètes qui pourraient être inscrites au menu de futures discussions », a expliqué l’émissaire. « En conséquence, un accord a été conclu pour poursuivre le cycle formel de discussions. Une date pour un septième cycle (de pourparlers) devrait être fixée après consultations », a précisé M. Gyari. Les exilés tibétains et Pékin négocient officiellement depuis 2002. Mais la position des Chinois s’était « durcie » en 2006, selon le dalaï-lama, et les derniers entretiens directs, formels et officiels remontaient à juin-juillet 2007. L’entrevue « informelle » sino-tibétaine, qui s’est déroulée à huis clos à Shenzen, était la première, connue et rendue publique, entre les deux parties en près d’un an. Pékin avait proposé fin avril de rouvrir le dialogue avec des représentants du chef des Tibétains en exil, après une vague de manifestations dans le monde contre la « répression » chinoise au Tibet, qui ont perturbé le parcours de la flamme olympique et terni l’image du régime avant les JO. Hier, la flamme olympique a atteint le sommet de l’Everest, à trois mois des JO, une première historique célébrée par Pékin après un parcours chaotique de la flamme qui a parfois mis la Chine dans l’embarras. Le dernier porteur de la torche, spécialement conçue pour la haute altitude, la Tibétaine Cering Wangmo, a atteint à 09h18 (01h18 GMT) le sommet le plus élevé du monde (8 848 m), provoquant des célébrations en Chine, mais aussi des critiques à l’étranger de la part des militants protibétains. Une douzaine d’alpinistes, dans leurs combinaisons ornées du logo « Pékin 2008 », ont célébré l’ascension devant la caméra de la télévision chinoise, lançant des « Pékin vous accueille » ou « Nous sommes sur le toit du monde ». Malgré le vent et une température de moins 30 degrés Celsius, la torche spéciale est restée allumée, a assuré l’agence Chine nouvelle. La torche avait été allumée 40 mètres avant le sommet par un des alpinistes qui avait sorti de son sac à dos une boîte enfermant la flamme. L’équipe avait débuté l’ascension vers le sommet à 03h00 (19h00 GMT mercredi), a indiqué l’agence Chine nouvelle. L’un des cinq derniers porteurs de la torche – quatre Tibétains et un Han, ethnie majoritaire en Chine – avait lancé « Un seul monde, un seul rêve » en prenant le relais, le slogan officiel des Jeux olympiques de Pékin en août. La flamme était arrivée le 27 avril au camp de base de l’Everest, mais de mauvaises conditions météorologiques avaient retardé l’ascension.
À trois mois des Jeux olympiques à Pékin, les Tibétains en exil en Inde ont annoncé hier la reprise prochaine de leurs négociations officielles avec la Chine, grâce à des entretiens informels qui ont réussi à apaiser des semaines de crise internationale sur le Tibet. En outre, la flamme olympique a atteint hier le sommet de l’Everest, une première historique célébrée...