Mosquée de Chiraz : l’Iran évoque un attentat soutenu par les USA

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a jugé hier que les États-Unis représentaient le premier obstacle au règlement des crises en Irak et avec les Palestiniens. « Votre présence dans le golfe Persique est source d’insécurité dans cette région très sensible du monde », a dit le guide à l’adresse des Américains, dans un discours de la province de Shiraz (Sud), diffusé par la télévision d’État. « La sécurité de cette région doit être assurée par les pays de la région », a-t-il poursuivi, expliquant que dans le cas de l’Irak, la seule présence des forces américaines suffisait « à provoquer le peuple irakien ». « De même en Palestine, l’intervention des États-Unis ne fait qu’envenimer la situation », a ajouté l’ayatollah Khamenei, qui est la plus haute autorité de l’État. Il a dénoncé à ce propos le soutien de Washington à l’État hébreu, qui est l’ennemi juré de la République islamique. Selon le guide suprême, « la situation en Irak et en Palestine sera réglée ». « Mais ce sera le jour où, avec le règlement de ces questions, il ne restera plus rien du prestige et de l’identité de l’oppresseur américain », a-t-il ajouté, dans des propos cités sur le site Internet de la télévision d’État. Parallèlement, l’agence de presse ISNA a déclaré que l’Iran a arrêté des membres d’une organisation terroriste liés selon Téhéran à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, qui seraient à l’origine de l’explosion qui a fait 14 morts et 200 blessés le mois dernier dans une mosquée de Chiraz. Les autorités iraniennes avaient écarté dans un premier temps la thèse de l’attentat et expliqué que l’explosion était due à la présence de munitions stockées dans la mosquée. « L’explosion (...) a été causée par une bombe et un groupe terroriste lié à des pays occidentaux, spécialement la Grande-Bretagne et (les États-Unis d’)Amérique », a déclaré mercredi soir le ministre du Renseignement, Gholamhossein Mohseni-Ejei, cité par l’agence ISNA. Cinq ou six personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles le principal suspect qui tentait de fuir le pays, a ajouté le ministre, précisant que le groupe « projetait de mener des actions similaires dans d’autres endroits ». Téhéran a régulièrement accusé par le passé Londres et Washington de tenter de déstabiliser la République islamique en apportant leur soutien à des rebelles.