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PATRIMOINE - Installé sur 15 000 m2, deux collections permanentes y seront exposées Le Musée de l’Orient témoigne de cinq siècles de présence portugaise en Asie

Le Portugal, premier pays européen à avoir rejoint l’Asie par l’Atlantique au XVe siècle, accueille à Lisbonne, à partir d’aujourd’hui, le Musée de l’Orient qui témoigne de cinq siècles de présence portugaise sur ce continent. «Le Portugal a été le premier pays européen à avoir atteint l’Orient en passant par l’océan Atlantique et le dernier à l’avoir quitté en tant que puissance administratrice », avec la rétrocession de Macao à la Chine en 1999, souligne Joao Calvao, directeur culturel du musée qui se veut un vaste espace d’échanges interdisciplinaires consacré à l’Asie. Installé sur 15 000 m2 dans un ancien entrepôt frigorifique de poissons dans le port de Lisbonne, le projet a été conçu et financé à hauteur de 30 millions d’euros par la fondation Oriente, créée il y a 20 ans dans la province chinoise de Macao, ancienne possession portugaise. Deux collections permanentes y seront exposées, l’une consacrée à la présence portugaise en Asie, de l’Inde au Japon, l’autre provenant du musée Kwok On des arts et traditions populaires d’Asie de Paris, qui a fait don de son fonds en 1999 à la fondation. Les paravents chinois des XVIIe et XVIIIe siècles sont les pièces maîtresses de l’exposition permanente. Sur le plus ancien d’entre eux, on voit une « nau », navire à la coque arrondie ayant permis aux marins du royaume lusitanien de s’aventurer en haute mer et d’arriver jusqu’en Chine. Un autre représente la « Cité du nom de Dieu », nom donné à Macao par les Portugais. « Le musée possède l’une des plus belles collections de paravents de cette époque », souligne le commissaire de l’exposition, Fernando Antonio Batista Pereira. Motivée notamment par des raisons économiques, l’épopée des grandes découvertes portugaises qui débute au XIIIe siècle a amené les navigateurs portugais à contourner le continent africain pour atteindre les Indes puis l’Asie du Sud-Est où ils se sont également implantés au Timor. La collection « Présence portugaise en Asie » retrace ces cinq siècles d’échanges et de contacts entre le Portugal et l’Asie avec près de 1 500 œuvres exposées, parmi lesquelles des peintures, céramiques, textiles et autres objets d’art décoratif, provenant de toute l’Asie. La collection Kwok On sur les arts et traditions populaires d’Asie, présentée à Paris jusqu’en 1994, date de la fermeture du musée du même nom, témoigne plus particulièrement des arts du spectacle d’origine populaire, des mythologies et des religions d’Asie : instruments de musique, costumes, marionnettes, masques, peintures, porcelaines, etc. Le musée accueillera également des expositions temporaires, la première étant consacrée aux « Masques d’Asie », et proposera tout au long de l’année une programmation multiculturelle sur l’Asie avec un festival de danse, de cinéma, des concerts. Il s’investira également dans la recherche, grâce à un important centre de documentation, et la formation, du mandarin à l’art de l’Ikebana.
Le Portugal, premier pays européen à avoir rejoint l’Asie par l’Atlantique au XVe siècle, accueille à Lisbonne, à partir d’aujourd’hui, le Musée de l’Orient qui témoigne de cinq siècles de présence portugaise sur ce continent.
«Le Portugal a été le premier pays européen à avoir atteint l’Orient en passant par l’océan Atlantique et le dernier à l’avoir...