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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Musiques, danses, «Opéra de Pékin» à l’initiative de l’institut Confucius «Makhlouta» chinoise au Monnot

Pays plus schizophrène que cela, tu meurs. Alors que de nombreux habitants de la capitale restaient cloitrés chez eux à cause des rues bloquées de pneus brûlés, de bennes à ordure et de monticules de sable, d’autres Beyrouthins se préparaient à passer une soirée paisible au théâtre. «?The show must go on?», disaient les spectateurs du théâtre Monnot invités mercredi soir à la première du spectacle Opéra de Pékin, qui débarque à Beyrouth à l’initiative de l’institut Confucius de l’USJ, en partenariat avec le théâtre Monnot et l’Université normale de Shenyang. À l’affiche, deux représentations gratuites, ce soir et demain, à 20h30. L’Opéra de Pékin, qui remonte à la fin du XVIIIe siècle, est une synthèse de musique, de danse, d’art et d’acrobatie. Dans une gestuelle abstraite et symbolique, riche en contenu dramatique, les comédiens, chanteurs, danseurs, clowns et acrobates incarnent des personnages du monde héroïque, divin et animal, souvent mis en scène dans des exploits guerriers. Le spectacle donné au Monnot par une vingtaine de musiciens et de danseurs est un échantillon de ces arts de la scène pratiqués traditionnellement en Chine. Il s’agit en fait d’une véritable «?makhlouta?» chinoise où l’on y trouve de tout, du bon comme du moins bon. Un pot-pourri réunissant de la musique, notamment celle qui se joue aux joyeuses fêtes chinoises célébrant la venue du printemps, le bonheur de chanter et danser au milieu des fleurs, les sons du cor annonciateurs des bonnes nouvelles aux quatre coins du pays, sans compter un solo de jinghu (violon à deux cordes) interprété par Zhao Dayu, le président de l’Université normale de Shanyang en personne. On assiste également à une danse folklorique selon les coutumes de la Mongolie, à une chorégraphie célébrant le charme du bambou (symbole de l’éclosion de la vie, de l’amour de la nature et de la protection de l’environnement) et à une scène d’acrobaties entre deux guerriers. «?Ce n’est qu’un premier jalon sur la longue route que nous souhaitons parcourir avec nos partenaires chinois, a déclaré Antoine Hokayem, vice-recteur aux relations internationales et président de l’institut Confucius de l’USJ. Il sera suivi, nous l’espérons, par d’autres spectacles et manifestations au cours de nos prochaines saisons.?» Il y a plus d’un an, l’institut Confucius de l’USJ inaugurait ses activités dans le but de promouvoir l’enseignement de la langue chinoise au Liban, mais aussi les spécificités scientifiques et culturelles de ce grand pays qu’est la Chine. Près de 200 étudiants se sont inscrits aux cours de langue. L’institut dispense également l’enseignement du «?tuina?» ou massage chinois et promet pour bientôt des cours d’initiation à l’acupuncture. Il a par ailleurs contribué à l’introduction de cours de politique et d’économie chinoises dans le cadre du cursus des études de sciences politiques de l’USJ. M.G.H.
Pays plus schizophrène que cela, tu meurs. Alors que de nombreux habitants de la capitale restaient cloitrés chez eux à cause des rues bloquées de pneus brûlés, de bennes à ordure et de monticules de sable, d’autres Beyrouthins se préparaient à passer une soirée paisible au théâtre. «?The show must go on?», disaient les spectateurs du théâtre Monnot invités mercredi...