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Actualités - CHRONOLOGIE

La Chine et les représentants tibétains décident de poursuivre leurs consultations Première rencontre entre Pékin et les émissaires du dalaï-lama depuis les émeutes de mars

Les autorités chinoises et les émissaires du dalaï-lama, qui ont eu une entrevue hier, près de deux mois après les émeutes meurtrières au Tibet, sont convenus de laisser la porte ouverte au dialogue, sans toutefois faire état de progrès dans la crise tibétaine. «Le gouvernement central chinois et les représentants privés du 14e dalaï-lama se sont mis d’accord pour avoir de nouveaux contacts et consultations à une date appropriée », a déclaré hier soir l’agence Chine nouvelle. La rencontre, qui se déroulait à huis clos à Shenzhen, dans le sud de la Chine, était la première entre les deux parties en près d’un an et avait lieu après des semaines de pression sur Pékin de la part de dirigeants étrangers demandant la réouverture d’un dialogue après les émeutes survenues en mars au Tibet. Selon Chine nouvelle, les responsables chinois ont réitéré les conditions maintes fois répétées de Pékin pour la réussite d’un dialogue, à savoir que le dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains en exil, renonce à militer en faveur de l’indépendance de sa patrie et à tenter de saboter les Jeux olympiques. L’agence officielle chinoise n’a fait état d’aucun accord majeur entre les deux parties à l’issue de la réunion d’hier. Le voyage des émissaires constitue la première rencontre – connue et rendue publique – entre des responsables chinois et des représentants du dalaï-lama depuis dix mois. Les exilés tibétains et Pékin négociaient officiellement depuis 2002. Mais la position des Chinois s’est « durcie » en 2006, selon le dalaï-lama, et les derniers entretiens directs et officiels remontent à juin-juillet 2007. Hier le porte-parole du gouvernement en exil, Thubten Samphel, a estimé que la priorité était « la fin de la répression et la levée des restrictions visant les Tibétains ». La teneur des discussions entre les envoyés du dalaï-lama – Lodi Gyaltsen Gyari et Kelsang Gyaltsen – et des responsables chinois ne sera connue qu’après leur retour, selon le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil. « Ils (les émissaires) reviendront en Inde mardi ou mercredi », a déclaré à l’AFP Samdhong Rinpoche depuis Dharamsala, dans le nord de l’Inde. Plus tôt dans la journée, le président chinois Hu Jintao avait souhaité que l’entrevue entre les émissaires du dalaï-lama et des responsables chinois aboutisse à des « résultats positifs ». Pékin a offert le mois dernier de rouvrir le dialogue avec des représentants du dalaï-lama, après une série de manifestations dans le monde contre la répression chinoise au Tibet qui ont perturbé le passage de la flamme olympique et terni l’image du régime à quelques semaines des Jeux olympiques de Pékin. Les manifestations antichinoises avaient débuté le 10 mars à Lhassa, jour anniversaire de la révolte antichinoise de 1959, avant de dégénérer le 14 mars, puis de s’étendre à d’autres régions où vivent des minorités tibétaines, dans l’ouest de la Chine. Plus de 200 personnes y ont trouvé la mort, selon le gouvernement tibétain en exil alors que Pékin accuse des « émeutiers » tibétains d’avoir tué 18 civils et deux policiers. En dépit de l’ouverture d’un dialogue, la presse chinoise a poursuivi ses diatribes contre le dignitaire tibétain et sa « clique » accusés de vouloir saboter les JO. « Tant que la clique du dalaï-lama existera, notre lutte n’aura de cesse. Nous devons renforcer notre vigilance et ne pas baisser la garde », dénonçait encore samedi le Quotidien du Tibet, voix officielle des autorités chinoises dans la région autonome.
Les autorités chinoises et les émissaires du dalaï-lama, qui ont eu une entrevue hier, près de deux mois après les émeutes meurtrières au Tibet, sont convenus de laisser la porte ouverte au dialogue, sans toutefois faire état de progrès dans la crise tibétaine.
«Le gouvernement central chinois et les représentants privés du 14e dalaï-lama se sont mis d’accord pour...