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Actualités - CHRONOLOGIE

Fed, BCE et BNS augmentent les injections en dollars Nouvelle action concertée de banques centrales pour soutenir les marchés

La Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et la Banque nationale suisse ont annoncé hier un accroissement de leurs aides à la liquidité des marchés financiers, en prenant acte de la persistance des difficultés des banques à se refinancer. Cette décision a été prise « au vu de la poursuite de pressions en matière de liquidités sur certains marchés de financement à terme », selon un communiqué diffusé par la banque centrale américaine sur son site Internet. « La Fed travaille de plus en plus conjointement avec les banques centrales européennes pour injecter davantage de liquidités et apaiser la crise du crédit », s’est félicité Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Cette nouvelle annonce concertée des trois banques centrales, qui coopèrent étroitement depuis l’éruption de la crise du « subprime », l’été dernier, a pris les marchés par surprise, alors que les tensions sur les marchés financiers s’étaient nettement atténuées au cours des dernières semaines. Mais pour John Lonski, économiste à l’agence de notation Moody’s, le libor (le taux interbancaire de référence) « reste relativement élevé » et déconnecté du rendement des obligations du Trésor américain, « ce qui suggère que les banques rencontrent toujours des problèmes de financement ». « Il n’est pas évident que les baisses de taux et les autres mesures extraordinaires prises par la Fed pour accroître la liquidité aient provoqué la baisse des taux hypothécaires » indispensable à la stabilisation du marché immobilier, et donc du reste de l’économie américaine, a-t-il relevé. Les trois mesures annoncées hier consistent en un accroissement de la portée d’outils progressivement mis en place au cours des derniers mois. Si ces innovations sont présentées comme une initiative concertée, deux d’entre elles ne s’appliquent concrètement qu’au seul marché américain. Au niveau international, les accords de « swap » mis en place par les trois banques centrales fin janvier pour assouvir la demande en dollars des banques commerciales européennes vont voir leur ampleur accrue. La Fed va porter de 30 milliards à 50 milliards de dollars le montant des liquidités fournies à la BCE et de 6 milliards à 12 milliards de dollars le montant des liquidités fournies à la BNS. La distribution de ces financements en dollars sera poursuivie aussi longtemps qu’il sera jugé nécessaire, ont précisé les deux banques centrales européennes dans des communiqués. Aux États-Unis, le montant des liquidités adjugées deux fois par semaine par la Fed par un système d’enchères va être porté de 60 à 75 milliards de dollars, à partir du 5 mai. Leur montant total atteint ainsi 150 milliards. Troisième volet de l’annonce : la Fed a encore élargi la gamme de titres acceptés en garantie lors de ses opérations de refinancement. La poignée de très grandes institutions financières, qui agissent comme intermédiaires entre la banque centrale et les autres banques, vont désormais pouvoir apporter en garantie des titres adossés à des créances, pour peu qu’ils soient classés « AAA » par les agences de notation. La Fed avait déjà procédé à un premier assouplissement il y a quelques semaines, en acceptant des titres adossés à des crédits hypothécaires résidentiels ou commerciaux, et non plus seulement les titres au remboursement totalement assuré, comme les bons du Trésor américains. « L’élargissement du type de garanties pouvant être apportées devrait faciliter les conditions de financement sur une large gamme de marchés financiers », a commenté la Fed dans son communiqué. Pour M. Lonski, « ces mesures extraordinaires vont rester en place jusqu’à ce qu’il apparaisse que les dépréciations d’actifs liées à la crise immobilière arrivent à leur fin ».
La Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et la Banque nationale suisse ont annoncé hier un accroissement de leurs aides à la liquidité des marchés financiers, en prenant acte de la persistance des difficultés des banques à se refinancer.
Cette décision a été prise « au vu de la poursuite de pressions en matière de liquidités sur certains marchés...