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Des militaires irakiens et américains accusent l’Iran de jouer un rôle dans les violences en Irak Les combats s’intensifient à Sadr City : plus de 38 miliciens chiites tués en 24 heures

Les combats entre troupes américaines et miliciens chiites se sont intensifiés dans le bastion chiite de Sadr City à Bagdad, alors que des militaires irakiens et américains ont jugé dimanche que l’Iran jouait clairement un rôle dans les affrontements. Par ailleurs, des négociations entre le gouvernement irakien et le jeune chef radical antiaméricain Moqtada Sadr étaient bloquées hier. Selon des communiqués militaires américains publiés hier, les combats ont fait 38 tués la veille dans les rangs des miliciens qui affrontent les troupes américaines dans ce quartier populaire du nord-est de Bagdad qui abrite plus de deux millions d’habitants. Depuis le début du bras de fer entre les miliciens chiites et l’armée américaine, fin mars, ce bilan est un des plus meurtriers. Il porte le chiffre des morts irakiens à au moins 439, incluant des civils et des combattants, selon un bilan partiel établi par l’AFP à partir de sources irakiennes et américaines. Par ailleurs, 15 militaires américains ont été tués au cours de cette période dans ces combats, qui sont les plus violents depuis 2004 entre les miliciens de l’Armée du mahdi et les forces américaines. L’accrochage le plus violent a eu lieu en début de soirée dimanche, lorsque des miliciens, appelés « criminels » par les communiqués américains, ont attaqué un poste de contrôle tenu par des forces régulières irakiennes et par l’armée américaine. « Les soldats américains ont ouvert le feu au canon de 120 mm de leur char Abrams M1A12 et à l’arme automatique et ont tué 22 criminels, et contraint le reste des forces ennemies à battre en retraite », indique un communiqué du commandement américain. Auparavant, six autres accrochages avaient fait au total 16 morts dans les rangs des combattants chiites, selon un autre communiqué. Le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, appuyé par les États-Unis, a indiqué vouloir en finir avec les milices armées et exige que leurs arsenaux soient remis au gouvernement. Il a répété ses exigences samedi dans un entretien avec la chaîne satellitaire al-Arabiya, insistant notamment sur la remise aux autorités de toutes les armes lourdes et moyennes. Les sadristes considèrent qu’ils sont les seuls visés par cette mesure et que M. Maliki veut les affaiblir, voire les éliminer, avant des élections régionales cruciales au mois d’octobre. Un porte-parole à Najaf (sud de Bagdad), Salah al-Obeidi, a assuré que son mouvement rejetait ces exigences, reprochant au gouvernement de M. Maliki de s’arroger « le droit de faire tout ce qu’il veut ». M. Obeidi a toutefois précisé hier à l’AFP que les contacts n’étaient pas rompus entre M. Maliki et Moqtada Sadr. « Il y a une série de médiations, l’une est menée par le président Jalal Talabani », a dit le porte-parole. Selon lui, une réunion « à haut niveau » avec une délégation sadriste en présence de M. Maliki est « en cours de préparation ». « Nous voulons des garanties que le gouvernement respecte clairement les accords conclus avec le courant sadriste pour régler la crise. Des précédents accords n’ont pas été respectés », a dit M. Obeidi, en référence à l’appel, le 30 mars, du chef radical chiite à ses miliciens à se « retirer des rues ». Parallèlement, le général Qassem Ata, porte-parole de l’opération « Fardh al-Qanoun » (« Imposer la loi ») a indiqué lors d’une conférence de presse que 712 roquettes et mortiers avaient été tirés à Bagdad, le mois dernier, la plupart d’entre eux de fabrication iranienne. Cette déclaration intervient deux jours après que le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, eut exprimé ses inquiétudes à propos du rôle de l’Iran. Ce dernier s’est dit au cours d’une conférence de presse de « plus en plus inquiet » de l’attitude de l’Iran en Irak et dans la région, tout en écartant une confrontation dans « un avenir proche ». De son côté, l’Iran a jugé dimanche que la « situation désastreuse » pour les États-Unis en Irak et en Afghanistan rendait peu probable l’hypothèse d’une attaque américaine contre Téhéran. « Nous espérons que ceux qui réfléchissent en Amérique voient les réalités de manière plus pointue et s’efforcent de corriger ces approches », a déclaré Mohammad Ali Hosseini, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les combats entre troupes américaines et miliciens chiites se sont intensifiés dans le bastion chiite de Sadr City à Bagdad, alors que des militaires irakiens et américains ont jugé dimanche que l’Iran jouait clairement un rôle dans les affrontements. Par ailleurs, des négociations entre le gouvernement irakien et le jeune chef radical antiaméricain Moqtada Sadr étaient...