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Dix Nord-Coréens auraient été tués dans le raid israélien contre un réacteur nucléaire en Syrie Damas veut poursuivre sa coopération avec la Turquie pour une paix avec l’État hébreu

Dix Nord-Coréens auraient été tués lors d’un raid aérien israélien contre un réacteur nucléaire syrien en septembre, a rapporté hier la télévision publique japonaise NHK. Ils participaient à la construction d’un réacteur nucléaire dans le cadre d’un accord secret entre Pyongyang et Damas, selon la NHK qui cite des sources anonymes des services de renseignements sud-coréens. Il s’agissait d’agents du bureau de production militaire du Parti des travailleurs (communiste), au pouvoir en Corée du Nord, et de soldats ayant déjà participé à la construction d’installations nucléaires pour le régime communiste, a ajouté la télévision. Israël a détruit ce réacteur nucléaire présumé lors d’un raid aérien en septembre 2007. D’autres Coréens du Nord ont survécu au bombardement, a également affirmé la télévision qui n’avait toutefois pas d’information sur leur sort. L’administration Bush avait accusé jeudi dernier la Corée du Nord d’avoir aidé la Syrie à construire secrètement un réacteur nucléaire, qui aurait permis de produire du plutonium à des fins militaires. Ce réacteur était sur le point d’être achevé au moment du raid, selon les Américains. Le quotidien al-Baas, organe du parti au pouvoir en Syrie, a dénoncé hier comme une manœuvre rappelant celles qui ont précédé la guerre en Irak les accusations américaines. « En regardant ces photos fabriquées et en écoutant ces mensonges, une image nous traverse l’esprit : celle de l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell accusant l’Irak de cacher des armes de destruction massive et montrant preuves à l’appui des photos (lors d’une réunion à l’ONU en février 2003) », écrit al-Baas. « La nouvelle campagne de mensonges américaine n’a constitué de surprise pour personne. C’est le prolongement de la politique de pressions menée par l’administration américaine contre la Syrie » depuis l’invasion de l’Irak en 2003, ajoute le quotidien gouvernemental. « La Syrie rejette une nouvelle fois toutes ces allégations et affirme qu’elle n’a rien à cacher concernant ses (armes) de défense légales », dit-il. De son côté, le président Bachar el-Assad a affirmé dans une interview publiée dimanche par le quotidien qatari al-Watan que le site syrien bombardé le 6 septembre par l’aviation israélienne était une installation militaire en construction, mais pas un réacteur nucléaire. « Est-ce logique ? Un site nucléaire dépourvu de protection sol-air ? Un site nucléaire exposé aux satellites au beau milieu du désert du centre de la Syrie ? » souligne le président syrien. « La vérité c’est que le raid visait un site militaire en cours de construction. Nous sommes contre les armes de destruction massive pour Israël, l’Iran ou d’autres », assure M. Assad. Il juge illogique pour la Syrie de chercher à se doter de la bombe atomique. « Où l’utiliserions-nous ? Contre Israël ? Cela tuerait des Palestiniens. Je ne trouve pas cela logique. » Jeudi dernier, al-Watan avait publié un extrait de l’interview du leader syrien où il déclarait que Damas était prêt à négocier avec Israël par l’intermédiaire de la Turquie pour trouver « un terrain commun » pour faire la paix. Selon une ministre syrienne, Israël aurait fait savoir par le biais de la Turquie qu’il était prêt finalement à restituer le Golan syrien occupé en 1967 et annexé en 1981, en échange de la paix avec Damas. Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, qui s’est rendu samedi à Damas, a confirmé que son pays faisait office de médiateur entre la Syrie et Israël en raison de la confiance dont il jouit auprès des deux parties. Le président syrien s’est dit prêt à poursuivre la coopération avec la Turquie qui a entrepris une médiation pour relancer les pourparlers de paix entre la Syrie et Israël, lors d’un entretien avec M. Erdogan. MM. Assad et Erdogan ont examiné « les moyens d’activer le processus de paix » au Proche-Orient et « sont convenus de poursuivre la coordination entre les deux pays », selon l’agence officielle SANA. M. Assad « a rendu hommage aux efforts entrepris par Ankara à cet égard » et a souligné « la disposition de la Syrie à poursuivre la coopération avec la Turquie en vue d’assurer la sécurité et la stabilité dans la région », a précisé SANA. À son retour en Turquie, M. Erdogan a assuré qu’Ankara voulait poursuivre ses efforts de paix et qu’un émissaire serait envoyé en Israël. Il n’a pas précisé qui serait cet émissaire ni la date de sa visite.
Dix Nord-Coréens auraient été tués lors d’un raid aérien israélien contre un réacteur nucléaire syrien en septembre, a rapporté hier la télévision publique japonaise NHK. Ils participaient à la construction d’un réacteur nucléaire dans le cadre d’un accord secret entre Pyongyang et Damas, selon la NHK qui cite des sources anonymes des services de renseignements...