Tennis - Richard Gasquet se retrouve pratiquement seul pour représenter l’Hexagone en principauté Monte-Carlo : sept Français, sur huit, à terre

Avant même d’avoir donné le moindre coup de raquette, Richard Gasquet se retrouve pratiquement seul pour représenter le tennis français sur la terre battue de Monte-Carlo, où sept des huit Tricolores engagés ont échoué à le rejoindre au deuxième tour. Le Biterrois, exempté du premier tour en tant que tête de série n° 7, affrontera mercredi le Belge Kristof Vliegen pour des débuts particulièrement attendus compte tenu de l’ambiance empoisonnée dans laquelle il a débarqué en principauté. Le seul autre Français à pouvoir atteindre les huitièmes de finale sera Gaël Monfils, avec de bonnes chances de victoire face au géant croate Ivo Karlovic. Car après les éreintés de la Coupe Davis, Michael Llodra et Paul-Henri Mathieu, battus lundi, ce sont les éclopés du circuit ATP, Sébastien Grosjean et Gilles Simon, qui ont quitté prématurément la terre monégasque. « J’ai commencé le match avec une tendinite à l’épaule que je traîne depuis février et je l’ai fini avec une petite élongation à la cuisse », a dit le Marseillais, qui a renoncé alors qu’il était mené 4 à 1 au troisième set par Karlovic. Grosjean, tombé à la 51e place mondiale, compte prendre deux ou trois semaines de repos, le temps que les douleurs partent, ce qui signifie qu’au mieux il se présentera à Roland-Garros sans aucune préparation sur terre battue. Simon, lui, n’a pas abandonné, mais c’est plus par obligation que par conviction qu’il est entré sur le terrain pour prendre seulement deux jeux (6-1, 6-1) à l’Espagnol Ruben Ramirez Hidalgo. Entrée de Nadal et Federer Blessé au dos à Estoril la semaine dernière, le Niçois s’est de nouveau bloqué à l’entraînement à Monaco alors qu’il tapait avec Marat Safin. « Je me suis dit que ça reviendrait peut-être pendant le match », a dit Simon, qui n’a pas caché qu’il s’agissait avant tout pour lui d’échapper à l’amende infligée en cas de forfait. Comme Marc Gicquel a également perdu contre le Finlandais Jarkko Nieminen, les copains Gasquet et Monfils seront seuls pour tenter de changer l’humeur du camp français, maussade depuis la défaite face aux États-Unis il y a dix jours. Le n° 1 tricolore, dont l’attitude jugée désinvolte à Winston Salem a beaucoup fait jaser, retrouve un adversaire qui ne lui rappelle pas que de bons souvenirs. C’est contre Vliegen qu’il avait vécu un des pires jours de sa carrière, l’année dernière, lors d’une piteuse défaite au deuxième tour de Roland-Garros. Depuis, le Français a pris deux fois sa revanche et a bien entendu les moyens de récidiver s’il ne se laisse pas envahir par le stress, le Belge n’étant après tout que 97e mondial. Deux des trois grandes stars du tournoi, Rafael Nadal et Roger Federer, feront aussi leur entrée mercredi, l’Espagnol contre le Croate Mario Ancic et le Suisse face à Ramirez Hidalgo. Ils ont été précédés mardi par Novak Djokovic, vainqueur en deux sets 6-3, 6-3 du Croate Ivan Ljubicic. La gazette de la semaine Montée à la 33e place mondiale après sa demi-finale à Charleston, Alizé Cornet peut d’ores et déjà envisager une place de tête de série à Roland-Garros. Mais la préoccupation actuelle de la jeune Niçoise est tout autre. Elle a rejoint Tokyo pour le match de barrage de Fed Cup. Mais aura-t-elle le temps de se réaccoutumer à la surface rapide choisie par les Japonaises ? Une question qui doit tarauder Georges Goven, surtout après les débuts ratés en bleu d’Alizé Cornet en Chine, en février. Mathieu sans regrets Paul-Henri Mathieu n’a pas semblé très marqué par son échec au premier tour du Masters Series de Monte-Carlo, face au Serbe Janko Tipsareric. Revenu mardi de Winston-Salem, l’Alsacien n’a eu que peu de temps pour se réaccoutumer à la terre battue. « Je vais profiter des installations du Country Club pour entamer ma préparation », a-t-il dit. « Il n’est pas impossible que je fasse l’impasse sur Munich. » Avant de conclure : « Je suis 12e mondial, elle est plutôt belle la vie. » Une vieille connaissance pour Gasquet Révélé à Monte-Carlo en 2002 avec un succès retentissant face à Franco Squillari alors qu’il n’avait que 15 ans, Richard Gasquet, neuvième mondial, entame l’épreuve monégasque mercredi face à Kristof Vliegen, 97e mondial. Un souvenir cauchemardesque pour le Français, éliminé l’an dernier à Roland-Garros par le talentueux Belge. Mais alors que ce match s’était déroulé sous un crachin parisien, les retrouvailles sur la Côte d’Azur seront placées sous le signe du grand bleu. Sur le plan météo bien sûr. Le bond de Cohen-Aloro Voilà une opération juteuse. En remportant le tournoi de Saint-Malo, Stéphanie Cohen-Aloro s’est hissée de la 107e à la 83e place au classement WTA. Un bond en avant qui va changer la vie de la Française, notamment dans le domaine de la programmation. Elle est assurée, par exemple, d’intégrer le tableau final de Wimbledon.