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Actualités - CHRONOLOGIE

Les participants à la conférence internationale de Koweït saluent les efforts irakiens contre les milices armées Le gouvernement Maliki à dominante chiite s’estime mieux accepté par ses voisins arabes

L’Irak a estimé hier, au terme d’une conférence internationale à Koweït, que ses voisins arabes dirigés par des régimes sunnites acceptaient désormais le gouvernement de Bagdad dominé par des chiites. Les participants à la conférence ont, de leur côté, salué les « efforts continus » du cabinet irakien à combattre les milices armées. «Je pense que l’humeur dans le monde arabe et dans la région est que le nouveau régime démocratique irakien est là pour rester », a déclaré aux journalistes le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, lors de la conférence destinée à réintégrer l’Irak dans son environnement régional. En outre, a-t-il ajouté, « ils (les Arabes) réalisent que la crainte que l’Irak sombre dans une guerre civile (...), que l’Irak soit entraîné dans une guerre confessionnelle (...), que l’Irak soit délibérément divisé, est terminée ». S’adressant à la conférence, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a également voulu dissiper les doutes quant à la situation politique et la sécurité dans son pays : « Je suis porteur d’un message de toutes les parties : l’Irak a surmonté ses crises et ses divisions et la volonté de son peuple a été unifiée. » « Nos mains sont toujours tendues à tous ceux qui croient en la construction d’un Irak où les libertés en matière de religion, ethnie ou de partis sont respectées », a-t-il ajouté. La conférence, à laquelle ont participé les pays voisins de l’Irak, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et les autres grandes puissances du G8, a, en réponse, décidé de tenir sa prochaine édition à Bagdad, pour la première fois depuis le lancement de ce forum en mai 2007 en Égypte. « C’est une reconnaissance de l’amélioration de la situation sécuritaire en Irak », a déclaré à la presse le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammad al-Sabah. M. Zebari s’est d’ailleurs voulu optimiste sur une présence diplomatique arabe à Bagdad. « Nous avons certains engagements de nos frères arabes. Nous devons être patients (...). Nous allons voir des ambassadeurs » arabes à Bagdad, a-t-il dit. Dans leur communiqué final, les participants ont rendu hommage au gouvernement Maliki pour ses « efforts continus » à combattre les milices armées, se félicitant de son engagement « à désarmer et à démanteler » ces milices, après la campagne menée contre les combattants du chef radical chiite irakien Moqtada Sadr. Malgré les efforts du gouvernement, une vague d’attentats a remis en cause une période de calme relatif depuis fin 2007, et des combats, les plus violents depuis 2004, opposent toujours les miliciens sadristes à l’armée irakienne et aux forces américaines. Annulation de la dette Le gouvernement Maliki, soutenu par la délégation américaine conduite par la secrétaire d’État Condoleezza Rice, a en outre exhorté ses voisins à aider à stabiliser l’Irak en tenant leurs promesses d’annulation de sa dette et d’envoi d’ambassadeurs. « Le montant de la dette et les dédommagements que l’Irak paie causent un grave préjudice à nos infrastructures et à notre économie nationale », a-t-il dit. Selon le Club de Paris, la dette totale de l’Irak était évaluée à environ 120 milliards USD fin 2004. « Nous attendons toujours que les engagements et promesses de renoncer aux créances et aux dédommagements soient tenus », a ajouté M. Maliki, en référence aux compensations que l’Irak doit payer pour l’invasion du Koweït en 1990 par l’ancien régime. Les pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite et le Koweït, ont promis une réduction substantielle de la dette extérieure de l’Irak, mais Bagdad attend toujours que cela se traduise dans les faits.
L’Irak a estimé hier, au terme d’une conférence internationale à Koweït, que ses voisins arabes dirigés par des régimes sunnites acceptaient désormais le gouvernement de Bagdad dominé par des chiites. Les participants à la conférence ont, de leur côté, salué les « efforts continus » du cabinet irakien à combattre les milices armées.
«Je pense que l’humeur dans...