CONSOLES Volant, pétoire et pèse-personne: les jeux vidéo multiplient les accessoires

Le «?Wii Fit?» et son pèse-personne, «?Time Crisis 4?» et son pistolet dernier cri, ou «?Mario Kart Wii?» avec son volant de voiture : les derniers jeux vidéo multiplient les extensions. «?Dark Sector?», un bon vieux logiciel d’action à l’ancienne, en ferait presque figure de curiosité. Mario Kart Wii Depuis l’avènement de Super Mario Kart sur Super Nintendo (l’illustre arrière-grand-mère de l’actuelle console Wii), les pilotes en salon attendent avec impatience chaque nouvelle console de la marque de Kyoto, invariablement suivie d’une nouvelle déclinaison du jeu Mario Kart. Enfants et adolescents profiteront pleinement des embuscades et chausse-trappes de ces courses endiablées. L’objectif : arriver le premier… à tout prix, notamment à l’aide des nombreuses armes et turbos à ramasser sur le parcours. S’il est possible pour les nostalgiques de jouer avec une manette classique, le jeu est livré avec un accessoire, le Wii Wheel, qui transforme la manette de la console Wii, la wiimote, en volant. Peut-être pas la configuration la plus maniable, mais assurément la plus amusante. Autre innovation : l’apparition dans le jeu de motos, en plus des karts traditionnels. Pour les aficionados de longue date, aux 16 circuits inédits de cette nouvelle mouture s’ajoutent autant de circuits issus des anciennes versions. Enfin, un mode en ligne permet de défier les joueurs du monde entier, jusqu’à douze simultanément, et il s’avère rapide et stable. Wii Fit Et un et deux et trois et quatre, et on étire et on étire… Wii Fit débarque avec sa drôle d’extension pour la console Wii, la Wii Balance board, sorte de pèse-personne immaculé par le biais duquel le joueur peut se remettre un peu en forme entre deux parties de jeu vidéo plus classique. Aerobic, yoga, course, mini-jeux pour travailler son équilibre, le logiciel propose de travailler un peu chaque jour et même de fixer un objectif de perte de poids contrôlé séance après séance par le Wii Balance board. Si le concept ne séduira pas forcément les joueurs purs et durs, Nintendo entend visiblement par ce biais continuer à capter de nouvelles clientèles et notamment les femmes. Selon le président de la chaîne de magasins Micromania, Pierre Cuilleret, qui affirme avoir déployé pour la sortie de Wii Fit des moyens quasi équivalents à ceux du lancement d’une nouvelle console, il s’est vendu au Japon «?deux millions d’exemplaires de Wii Fit en à peine trois mois?». Hasard de l’agenda des sorties ou leçon de marketing, Nintendo sort dans quelques semaines le logiciel «?Leçons de cuisine?» sur DS. Dark Sector Hayden Tenno, agent des forces spéciales, est envoyé en Europe de l’Est pour neutraliser un dangereux savant russe et une arme biologique de son invention. Mais la mission ne se déroule pas comme prévu et l’agent Tenno est rapidement infecté par l’invention, qui entraîne des mutations dans son organisme qu’elle transforme en arme redoutable. Le héros de ce jeu d’action à la 3e personne décide de se servir de ses nouveaux pouvoirs pour mener à bien sa quête. Gothique, glauque et suintant, Dark Sector est parsemé ça et là de petites imperfections, notamment l’intelligence au ras des pâquerettes des adversaires et l’animation de ces derniers. Mais l’ambiance est prenante et l’action, quoique un tantinet répétitive, reste frénétique. L’équivalent d’un bon film de genre. Time Crisis 4 Time Crisis est depuis une bonne dizaine d’années l’un des principaux représentants d’un genre marginal mais quasi indissociable des salles de jeux vidéo à l’ancienne et, par extension des consoles vidéoludiques?: le jeu de tir avec pistolet. «?Vous êtes chargés d’enquêter sur une arme très, très dangereuse qui risque de tomber aux mains de terroristes?», annonce la voix off au joueur au début de l’aventure. Enquêter?? Diable, mais comment?? Mais à coups de flingues, voyons?! Dans Time Crisis, le scénario est pour le moins anecdotique. Le but du jeu est de se défouler avec une «?arme?» dans les mains. La garde-robe et les audaces capillaires des deux héros évoquent une série policière télévisée américaine à succès et contribuent au charme un peu kitsch de cette production. En revanche, le mode FPS (First Person shooter), qui permet de contrôler les mouvements de son personnage, apparaît aussi inutile que mal conçu.