« Fame » débarque en français sur scène à Paris

Succès de Broadway, la comédie musicale Fame, directement inspirée du film culte d’Alan Parker sorti en 1980 et de la série TV au succès mondial mettant en scène de jeunes artistes en quête de gloire, est donnée pour la première fois à Paris, au théâtre Comédia. Bénéficiant de l’engouement pour les écoles du spectacle, les télé-crochets et les émissions de « formation artistique » comme Star Academy et Nouvelle Star, cette production inédite en français se taille un joli succès en attirant de nombreux jeunes et devrait ainsi jouer les prolongations jusqu’en juillet, avant une tournée prévue à la fin de l’année. Stéphane Laporte (Le Violon sur le toit, Le Roi lion) et Danielle Mathieu-Bouillon, directrice déléguée du Comédia, signent l’adaptation en français du livret et des chansons remises au goût du jour, dans une mise en scène de Ned Grujic (Notre-Dame de Paris) et des chorégraphies de Raphaël Kaney-Duverger (Les Dix commandements, Spartacus). La version originale a été créée en 1988 à New York. Respectant au plus près les codes et la rigueur de Broadway, la production française met en scène trente artistes dont seize jeunes chanteurs-danseurs confirmés, recrutés sur casting parmi 700 candidats, notamment Julie Victor dans le rôle de la jeune Carmen, victime tragique du miroir aux alouettes. Accompagnés par un orchestre de huit musiciens en ombres chinoises, ils interprètent les élèves d’une célèbre école artistique de New York, issus de milieux sociaux très divers et réunis par la même quête de célébrité. Ils découvrent vite que seul un travail acharné peut leur permettre d’atteindre leur objectif au bout de quatre longues années. « Pour devenir artiste, il faut 1 % d’inspiration et 99 % de transpiration ! », leur fait remarquer d’emblée Miss Sherman, la directrice de l’école, incarnée par Annick Cisaruk, qui a fait ses classes avec Marcel Bluwal. Dans un décor mobile à la fois minimaliste et ingénieux, formé par les lettres géantes « FAME », les tableaux se succèdent avec une belle énergie même si, sur 2h30 de show, quelques longueurs peuvent apparaître. En réunissant une troupe énergique et talentueuse, malgré quelques voix parfois poussées, ce Fame en français s’inscrit dans la veine des plus alléchantes incursions de Broadway à Paris.