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Tourisme Walid Salha redynamise la « hara » de Tyr

Le retrait de l’Armée du Liban-Sud de la « zone de sécurité » en 2000 a donné un premier élan à Tyr, mais c’est surtout l’arrivée des contingents de la Finul depuis septembre 2006 qui a insufflé une activité économique soutenue et qui a incité de nombreux autochtones à ouvrir un commerce pour attirer les quelque 13 000 Casques bleus et leurs familles. Depuis, le quartier du vieux port et la « hara » (quartier chrétien) ont des allures de village espagnol avec des commerces d’alcool, des pubs et des restaurants flambant neufs. Porté par cet engouement croissant pour Tyr, Walid Salha s’est attelé à diversifier son offre touristique et s’est employé à investir pour profiter de cette nouvelle manne onusienne. L’auberge al-Fanar est connue de tous les tours-opérateurs et agences de voyages locales et étrangères. Depuis une dizaine d’années, Walid Salha a compris que le tourisme est le secteur le plus porteur dans cette petite ville côtière. Après de longs séjours entre l’Europe et la capitale, Walid décide de s’intéresser de plus près au bien immobilier de sa famille jouxtant le phare de Tyr, à quelques enjambées du vieux port. La maison traditionnelle n’est alors qu’une ruine lorsque Walid entame la première phase de travaux de rénovation en 1998. Il investit 50 000 dollars pour restaurer la bâtisse qui jouit d’un emplacement de choix au bord de la mer. En 1998, il installe une « paillote » sur la plage publique de Tyr, et le succès est immédiat. Il ouvre les trois premières chambres d’hôte en 2001 et commence à crouler sous les réservations. « J’ai senti qu’il y avait une très forte demande aussi bien de la part de la diaspora que d’étrangers, et je devais répondre à ce besoin », explique-t-il. En 2003, une première vague d’observateurs de l’ONU s’installe à Tyr et l’aubergiste décide d’organiser des soirées en fin de semaine pour pallier le manque d’activités nocturnes de la ville. « La guerre a été une catastrophe, mais l’arrivée de milliers de soldats et de civils travaillant pour des ONG a fait fleurir l’espoir de jours meilleurs. Les habitants se sont rapidement convertis en commerçants et ont commencé à ouvrir des magasins spécialisés dans la vente d’alcool, des pubs et des restaurants pour accueillir ces milliers de nouveaux clients au fort pouvoir d’achat », souligne-t-il. Stimulé par cet afflux sans précédent, Walid Salha réinvestit 50 000 dollars pour restaurer trois caves, agrandir le restaurant et ouvrir une boîte de nuit. L’été, il ouvre une sorte de plage privée avec des chaises longues et des parasols sans droit d’entrée, mais implicitement réservée aux clients du restaurant et de l’auberge. Le taux d’occupation des 13 chambres est en moyenne de 70 % tout au long de l’année et de 100 % les fins de semaine, en toute saison. La chambre double est louée à 60 dollars la nuit avec petit déjeuner. Les employés fixes sont au nombre de 10 en basse saison et passent à 15 en haute saison. « J’ai souvent trop de demandes de chambres en week-end, alors, j’ai décidé de créer un espace annexe dans la vieille ville et je loue aussi d’autres chambres ou appartements en dehors de l’auberge », ajoute M. Salha. « La première année d’activité a été faible, mais depuis 2000, la croissance annuelle est d’environ 20 %. Il y a des pics et soudainement une grosse baisse d’activité. C’est extrêmement variable et les attentats contre la Finul ont rendu l’activité aléatoire. C’est pour cette raison que je reste vigilant quant à l’avenir tout en poursuivant les améliorations et l’entretien de toutes les activités touristiques que j’ai créées », conclut-il. Chérine Bosquin
Le retrait de l’Armée du Liban-Sud de la « zone de sécurité » en 2000 a donné un premier élan à Tyr, mais c’est surtout l’arrivée des contingents de la Finul depuis septembre 2006 qui a insufflé une activité économique soutenue et qui a incité de nombreux autochtones à ouvrir un commerce pour attirer les quelque 13 000 Casques bleus et leurs familles. Depuis, le...