Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT À Athènes, le chaos automobile ne fait qu’empirer

La circulation dans les rues d’Athènes ne cesse de se dégrader en raison de l’augmentation du nombre des voitures et du mépris des autorités pour les transports alternatifs, en dépit des importants aménagements routiers réalisés à l’occasion des Jeux olympiques de 2004. Pour parcourir trois km en plein jour dans la capitale grecque, il faut compter 20 bonnes minutes en bus ou une demi-heure en voiture. Pourtant, peu d’Athéniens privilégient la marche. Il est vrai qu’être piéton n’est pas de tout repos?: il faut constamment descendre sur la chaussée pour éviter les voitures et les motos garées sur les trottoirs, affronter des automobilistes excédés ne respectant pas les signalisations, éviter les deux-roues slalomant au milieu de la circulation. « Le trafic est le problème numéro 1 d’Athènes et il est principalement dû au stationnement sauvage et au laxisme des autorités?», souligne à l’AFP Yannis Franzeskakis, enseignant en urbanisme à l’école polytechnique d’Athènes. La voiture reste le moyen de transport préféré des Athéniens, qui justifient leur choix par le fait que les trois maigres lignes de métro en circulation dans la mégapole grecque ne couvrent qu’une partie de la banlieue, tandis que le bus, victime des embouteillages, reste lent. En 20 ans le nombre de voitures a plus que doublé. Résultat notamment de l’adoption d’un système d’alternance de circulation en fonction de la plaque d’immatriculation (paire ou impaire), mesure visant à lutter contre la pollution qui a en fait conduit nombre d’Athéniens à acheter un second véhicule. Afin de répondre au manque d’espace libre dans la ville et au fait que la capacité des rues ait dépassé la demande des propriétaires de voitures, la mairie d’Athènes a adopté il y a deux ans un système de stationnement «?contrôlé?», alternant places de parkings pour les résidents et les visiteurs. Mais les résultats sont très décevants. « Les 600 inspecteurs embauchés pour veiller à l’application de cette mesure sont indulgents pour des raisons clientélistes et le problème persiste », déplore M. Franzeskakis. Environ 35?000 voitures sont quotidiennement garées illégalement sur les trottoirs et les rues piétonnières, affirme-t-il. Encore timides dans leurs actions, plusieurs associations ont commencé à se mobiliser ces derniers temps contre la détérioration du trafic dans Athènes. L’association «?Pezi?» (piétons) a manifesté samedi dernier dans un quartier du centre-ville pour réclamer « le droit des piétons de marcher sur des trottoirs accessibles », accusant «?l’État de faire la promotion de la voiture en tolérant le stationnement sauvage?». Le groupe « Podilates » (cyclistes) a conduit de son côté plusieurs manifestations ces derniers mois pour réclamer des pistes cyclables, un projet en souffrance depuis plusieurs années à la mairie d’Athènes. Comptant 3,8 millions habitants, soit près d’un tiers de la population de Grèce, l’agglomération d’Athènes rassemble la quasi-totalité des activités commerciales et administratives du pays, ce qui en fait une mégapole hypertrophiée.
La circulation dans les rues d’Athènes ne cesse de se dégrader en raison de l’augmentation du nombre des voitures et du mépris des autorités pour les transports alternatifs, en dépit des importants aménagements routiers réalisés à l’occasion des Jeux olympiques de 2004. Pour parcourir trois km en plein jour dans la capitale grecque, il faut compter 20 bonnes minutes en...