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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président iranien qualifie les attentats du 11 septembre d’« événement suspect » Attaque au vitriol d’Ahmadinejad contre la « mafia économique » contrôlée par ses « opposants » de l’intérieur

Le président iranien ultraconservateur, Mahmoud Ahmadinejad, a lancé hier une attaque au vitriol contre ses opposants, qu’il a accusés de contrôler une mafia économique et de l’empêcher d’appliquer son programme économique, alors que les critiques montent contre sa politique. Parallèlement, il a qualifié les attentats du 11 septembre d’« événement suspect ». «Avec l’aide de Dieu et votre soutien, nous allons couper cette année les mains des personnes plongées dans les caisses de l’État », a lancé Mahmoud Ahmadinejad devant plusieurs milliers de personnes, dans la ville sainte de Qom (centre). « Ces réseaux puissants se sont infiltrés dans les centres de décision et législatifs (...) C’est un travail de longue haleine. Une par une, il faut couper ces mains, changer les lois, mais il y a de fortes résistances », a-t-il poursuivi. Élu en juin 2005 sur un programme de « justice sociale », Mahmoud Ahmadinejad a accusé ses adversaires, sans jamais les nommer, de chercher à renverser son gouvernement en coordination avec les ennemis de l’Iran. « Leur objectif est clair. Certains, à l’intérieur, pensent accompagner les ennemis (de l’extérieur) dans les pressions économiques et les menaces pour faire tomber le gouvernement », a-t-il dit. Par ses propos, le président Ahmadinejad vise clairement des franges du pouvoir qui contrôlent des postes-clés et qui sont proches de l’ancien président conservateur, Akbar Hachémi Rafsandjani. Ce dernier dirige le Conseil de discernement du régime, le plus haut organe d’arbitrage politique, et l’Assemblée des experts religieux, chargée de nommer, contrôler et éventuellement démettre le guide suprême. Selon le président, ses opposants à l’intérieur du pays auraient affirmé lors d’une réunion secrète qu’ils contrôlaient « les ressources financières et pétrolières du pays » et qu’ils allaient renverser le gouvernement par ce moyen. M. Ahmadinejad les a aussi accusés d’être directement responsables de l’inflation galopante. M. Ahmadinejad a en outre accusé un de ses opposants, « un monsieur qui occupe encore aujourd’hui un poste important dans un centre du pouvoir » de contrôler une mafia des importations illégales de cigarettes, qui représentent un marché énorme. Ces attaques interviennent à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle et alors que les critiques montent contre la politique économique du gouvernement, mais aussi le limogeage de membres du gouvernement. Quelque 150 députés ont écrit une lettre pour demander au président de revenir sur le renvoi annoncé du ministre de l’Intérieur, Mostapha Mohammadi. Revenant sur ces limogeages, qui comprennent aussi le ministre de l’Économie Davoud Danesh Jafari, le président a refusé de revenir en arrière. Parallèlement, Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau mis en doute hier le caractère terroriste des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, les qualifiant d’« événement suspect ». C’est la troisième fois en quelques jours que M. Ahmadinejad revient sur ce thème. Le 8 avril, il avait déjà accusé les États-Unis d’avoir utilisé les attentats du 11 septembre comme « prétexte » pour leurs interventions en Afghanistan et en Irak. Suite à cette annonce, les États-Unis se sont déclarés hier « sans voix ». « Je ne sais pas ce qu’on peut dire après une déclaration comme celle-là », a déclaré le porte-parole du département d’État, Sean McCormack. En outre, le président iranien a déclaré que son pays est prêt à des négociations sur les questions nucléaires à condition que ces discussions ne portent pas atteinte à ses droits. Dans un discours d’une rare retenue sur le sujet qui empoisonne les relations entre Téhéran et les Occidentaux, le président iranien a refusé cependant d’entrer dans le détail de sa proposition. Il s’exprimait le jour où les puissances du P5+1 – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne – se sont réunies à Shanghai en présence d’un représentant de l’Union européenne. Les discussions se sont achevées « sans que tous les problèmes soient résolus », a indiqué un délégué chinois. « Nous pouvons dire que nous sommes d’accord sur l’essentiel du contenu d’un plan pour redémarrer les négociations, mais tous les problèmes n’ont pas été résolus », a précisément déclaré He Yafei, responsable du ministère des Affaires étrangères.
Le président iranien ultraconservateur, Mahmoud Ahmadinejad, a lancé hier une attaque au vitriol contre ses opposants, qu’il a accusés de contrôler une mafia économique et de l’empêcher d’appliquer son programme économique, alors que les critiques montent contre sa politique. Parallèlement, il a qualifié les attentats du 11 septembre d’« événement suspect...