La relégation, une équation à quatre inconnues

À six journées du terme de la saison de Ligue 1, Toulouse, Lens, le Paris-SG et Strasbourg, positionnés en queue de classement avec le même nombre de points (35), vont entamer dès ce soir un mini-championnat pour tenter d’échapper au pire. Toulouse (16e) : le Téfécé s’est extrait de la zone rouge le week-end dernier, mais ses prestations insipides n’incitent pas forcément à l’optimisme. Sans emprise technique, incapable d’enchaînements collectifs et avec un physique qui commence à payer les lourds efforts consentis en début de saison sur la scène européenne, Toulouse a le profil du parfait relégable. Malgré le retour à Monaco du meilleur buteur du club Johan Elmander (10 buts), absent depuis deux matches sur blessure, le faible rendement du club à domicile (dernière victoire le 8 décembre, 6 nuls 1 défaite) est un motif d’inquiétude sérieux alors que Toulouse doit encore accueillir notamment Bordeaux (34e journée) et le Paris-SG (36e journée). Lens (17e) : après une bonne période et des victoires devant Lyon (3-0), à Valenciennes (1-2) ou à Caen (1-4), les Nordistes ont perdu le fil. Quatre défaites et cinq résultats nuls en L1 : série noire en cours, sans oublier la finale de la Coupe de la Ligue perdue contre le PSG (2-1). Un échec qui a laissé des traces, comme l’a reconnu l’entraîneur Jean-Pierre Papin. Même si l’effectif est composé de joueurs de qualité, comme l’a constaté l’OL à ses dépens, les Lensois sont incapables de jouer au même niveau pendant 90 minutes. Paris-SG (18e) : la défaite à Nancy a replongé le PSG dans les affres du bas de classement après une semaine faste (victoire en Coupe de la Ligue, succès contre Strasbourg). Le revers est donc interdit contre Nice, dimanche au Parc des Princes où le club de la capitale doit faire le plein de points d’ici à la fin de la saison pour espérer se sauver (réceptions de Nice, Auxerre et Saint-Étienne). D’autant que le parcours prévu à l’extérieur semble moins abordable avec notamment un voyage chez un concurrent direct, Toulouse (36e journée), avant un dernier acte disputé sur la pelouse de Sochaux. Strasbourg (19e) : la défaite contre Monaco (0-2), la cinquième de rang, a accentué la dégringolade du Racing. Depuis le revers à domicile face à Metz (2-3), les attaquants strasbourgeois sont restés muets durant quatre matches d’affilée et l’entraîneur Jean-Marc Furlan est la cible de la fronde d’une partie des supporteurs qui réclament désormais sa démission. Avec une fin de championnat balisée par quatre déplacements, dont Nancy (36e journée) et Marseille 38e et dernière journée), et deux rencontres à domicile dont une contre Lyon, le 19 avril, les Strasbourgeois ont déjà un pied en L2.