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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

La saisir au vol Si, si. Les responsables locaux doivent accéder aux désirs de Bachar el-Assad. Uniquement quand il déclare, comme il l’a fait lors du dernier sommet arabe, que les Libanais ont des « institutions », une « Constitution » et une « conscience ». Cette reconnaissance, même émise du bout des lèvres, doit être attrapée au vol et comprise comme une invitation à en utiliser chaque élément. Les opposants devraient approuver et signer, comme ils le font si bien en d’autres circonstances. Les loyalistes, quant à eux, feraient bien de la prendre au mot. Surtout au dernier. Parce qu’il suffit que l’on fasse usage de sa conscience pour que tout rentre dans l’ordre. Autrement dit, il suffit de consulter son for intérieur et l’écouter en toute conscience pour avoir la force et le courage de résister aux ingérences. De là découleront des corollaires immédiats : les institutions reprendront leur place, et la Constitution sa valeur sacrée. À ce moment-là, la déclaration syrienne reflétera bel et bien une vérité enfin vérifiée. Le reste suivra naturellement : le rétablissement de la dignité et des droits du citoyen, le recouvrement de la sécurité et de la paix, la disparition de la corruption, l’épanouissement de l’économie et peut-être… le retour de nos enfants. Claude ASSAF Patrimoine en péril Pensez-vous, Mme Cochrane, que les personnes responsables ont pris la peine de lire votre article qui reflète la révolte des citoyens libanais aimant leur pays et leur patrimoine? (voir L’Orient-Le Jour du mercredi 2 avril 2008). Quand mon fils était plus jeune, il m’avait dit: « Pour reconstruire ce pays et le ramener à la civilisation, il faudrait que chacun fasse son travail ... » Sans commentaire. Youmna Jazzar MEDLEJ Réponse à une réponse À la suite d’une lettre de M. Amine Issa en réponse à un courrier de Mme Férial M. Assha (voir L’Orient-Le Jour des samedis 5 et 29 mars 2008), nous recevons ce qui suit : Je vous remercie d’avoir répondu à ma lettre et accueille avec tendresse les rêves de vos vingt ans. J’en aurai bientôt quarante-cinq et la vie m’a quelque peu aigrie. J’accepte toutes vos remarques et en tire des leçons, mais je refuse d’être traitée de raciste car s’il est une valeur que la guerre, l’exil, la mort, l’amour, l’absence, les séparations m’ont apprise, c’est bien le respect de l’autre. Se faire une opinion politique et en débattre ne sont pas un refus de l’autre, mais une tentative de dialogue. Si vous voulez comprendre qui, des uns ou des autres, méprise son voisin, venez habiter mon immeuble et vous comprendrez ce que c’est que d’ouvrir un bureau politique dans un immeuble résidentiel. Férial M. ASSHA Et la réciprocité ? Chers amis, que je fréquente depuis près de trois ans au point qu’aujourd’hui, certains d’entre vous m’appellent « le beau-frère de tous les Libanais » puisque je suis marié à une descendante des Phéniciens. Si je vous écris, c’est bien entendu pour vous appeler à la raison dans la gestion de vos conflits internes, mais aussi pour vous interpeller sur le racisme et la discrimination dont collectivement, vous êtes les auteurs. Celle-ci est connue et assumée vis-à-vis des Palestiniens, même si, pour ma part, je la conteste. Elle est moins connue et encore plus choquante à l’égard de vos femmes et de certains de leurs enfants, et à l’égard des ressortissants de « votre mère », la France. Je travaille sur la base d’un contrat de louage d’industrie pour une de vos universités où j’enseigne et dirige un centre de recherches et je vais bientôt, inch’allah, devenir le père d’un… petit Français puisque le Liban refuse la nationalité aux enfants de ses femmes si elles ont épousé des étrangers. Pire, mon enfant, fils d’une Libanaise, devra régulièrement solliciter son permis de séjour s’il veut résider au Liban. Dans mon cas, un permis de séjour est exclu, sauf si, en tant qu’époux d’une Libanaise, je renonce à travailler… Quel est donc ce pays, par ailleurs si attachant, qui méprise ses filles et ceux qui, modestement, essaient de contribuer à son développement ? Quel est donc ce pays dont les ressortissants sont bien accueillis dans ma patrie, la France, et qui bafoue le principe élémentaire de la réciprocité ? En effet, la moindre des choses en France, c’est que quiconque, fût-il libanais, épouse une Française a le droit de séjourner auprès de sa bien-aimée et bénéficie de ce fait d’un titre de séjour et d’un permis de travail automatiques. Dans mon cas, bien que « beau-frère de tous les Libanais », je suis condamné à être un « touriste » permanent. Il serait trop facile, au vu de la situation, de se cacher derrière la vacance de la présidence de la République ou de l’état dans lequel se trouve le Parlement selon les couleurs des uns et des autres, et la cible de leurs critiques. Car cette situation dont, mes chers beaux-frères, vous êtes collectivement responsables, date d’avant le jeu politique actuel. N’est-il pas temps d’y mettre le holà ? Dr Thierry LÉVY-TADJINE Les devoirs de Dame Municipalité Je suis choqué, attristé et en colère de voir qu’une personne faisant partie du conseil municipal de Beyrouth semble excuser les destructions des anciennes demeures, du patrimoine et de l’âme du pays. Cela dit, il va de soi que chacun a le droit d’avoir son opinion sur la question. C’est bien pourquoi je ne me permettrai que de critiquer un seul point du texte paru dans L’Orient-Le Jour du samedi 5 avril 2 008 (bien que je sois en désaccord avec sa totalité). Il y est écrit : « ... il vous est aisé de critiquer sans apporter de solutions nécessaires ... ». C’est justement à vous, et non à Mme Sursock, de proposer des solutions à tous les problèmes que vous mentionnez ! De tout temps, le citoyen libanais a dû se substituer à l’État pour pallier la faillite de cet État. Vous faites pire, vous l’écrivez. Il serait possible de résumer vos propos de la façon suivante : « Nous (État ou représentants de l’État) manquons à notre devoir de protection du patrimoine, à lancer des initiatives contre l’insalubrité de certains quartiers, à subventionner la scolarité des enfants du pays. C’est au peuple de s’en charger, même s’il faut qu’il vende son âme et brade le patrimoine national. » Nabil El-KHOURY
La saisir au vol

Si, si. Les responsables locaux doivent accéder aux désirs de Bachar el-Assad. Uniquement quand il déclare, comme il l’a fait lors du dernier sommet arabe, que les Libanais ont des « institutions », une « Constitution » et une « conscience ». Cette reconnaissance, même émise du bout des lèvres, doit être attrapée au vol et comprise comme une...