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Actualités - OPINION

Deux négations

Dans la déclaration islamo-chrétienne commune lors de l’indépendance, il était dit que les chrétiens renonceraient à leur rêve de faire partie de l’Occident et que les musulmans en feraient de même concernant leur rêve de s’unir à la nation arabe. La nation libanaise était donc née sur une base instable. Ce qui nous valut à l’époque, sous la plume du grand journaliste Georges Naccache, un article retentissant (L’Orient du 10 mars 1949) intitulé : « Deux négations ne font pas une nation ». Et il avait bien raison. Parce que chaque changement dans le monde environnant avait ses répercussions directes sur le Liban et les Libanais, que ce soit lors de la première guerre civile après l’indépendance, en 1958, ou encore en 1975, ou enfin avec la crise que nous vivons actuellement alors que, pour la première ?fois dans notre histoire moderne et à cause des ingérences extérieures, nous n’avons toujours pas ?pu élire un ?président. La grande question que se pose actuellement tout Libanais est celle-ci?: sommes-nous à la veille d’une déclaration de divorce de la part de deux courants qui sont nés, ironie du sort, l’un le 8, l’autre le 14 mars ? Une chose est certaine?: le Liban est devenu un échiquier sur la scène du Proche-Orient où les grandes puissances et les puissances régionales viennent régler leurs comptes par communautés interposées. La visite du USS Cole n’en est qu’un échantillon. Seule solution, ?nos 18 communautés devraient se rallier à l’idée d’un État laïc et souverain pour sortir de ce cercle infernal et sauver cette formule libanaise unique au monde Antoine SABBAGHA
Dans la déclaration islamo-chrétienne commune lors de l’indépendance, il était dit que les chrétiens renonceraient à leur rêve de faire partie de l’Occident et que les musulmans en feraient de même concernant leur rêve de s’unir à la nation arabe. La nation libanaise était donc née sur une base instable. Ce qui nous valut à l’époque, sous la plume du grand...