Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Pour que mon rêve se réalise...

Me voici aujourd’hui à l’orée de ma vie. Après 78 ans passés dans ce pays merveilleux qui a nom Liban, je me vois soudain au bord d’un gouffre sans fin où pourraient disparaître toutes les données pour lesquelles j’ai grandi, à savoir l’amour du prochain, la charité, la compréhension et l’absence de réaction à tout ce qui pourrait entraver la bonne entente au Liban. Ami libanais, à quelque bord que tu appartiennes, tu dois savoir reléguer au second plan tes revendications, qu’elles soient confessionnelles ou régionales, pour te mettre sans délai à la disposition de ton pays seulement car c’est ici que tes enfants continuent, et continueront à vivre et à grandir. Je reste étonné devant la réaction de certains, qui, pour obtenir un siège ou un strapontin, sont prêts à mettre leur honneur, leur fierté et leur pays au service d’intérêts qui mettent en jeu la stabilité du Liban tout entier. L’historie est pleine d’exemples de troïkas idéales au départ et qui, dès que le but envisagé est atteint, se sont disloquées. Les plus convaincus, les plus honnêtes peut-être se sont soudain sentis floués, mais il était trop tard pour réagir, et ils se sont laissé emporter ou ont été éliminés dans des scénarios, qui sont devenus classiques dans plusieurs pays du monde et surtout du tiers- monde... Que voulons-nous au Liban, nous, la majorité silencieuse, celle qui, en définitive, compte le plus, car c’est elle qui reste et subit en silence ou contrainte toutes les conséquences de ces crimes qu’ils appellent nettoyage technique ou amélioration ethnique?? Procédons par élimination et suivons un processus qui ramènera dans les plus brefs délais la stabilité dans notre beau pays. • Tout d’abord, tenir immédiatement, si possible à la majorité, l’élection du général Michel Sleimane à la présidence de la République libanaise. • Laisser la Constitution suivre son cours, dans ce qu’elle attribue au président comme pouvoir de choix et de décision. • Créer un ministère de salut public qui aura le pouvoir de toutes décisions futures se rapportant à la Constitution, à l’élection des députés et tout autre décision qui serait d’intérêt public. • Rétablir des relations normales avec la Syrie dans le cadre de deux États souverains ayant des intérêts communs, avec ambassadeur accrédité dans chacun des deux pays. • Laisser le tribunal international continuer son travail et accepter les décisions qui vont être prises sans concession et sans compromissions. • Oublier la politique. Ne se lier à aucun camp et donner enfin au Liban sa vraie vocation touristique avec des frontières ouvertes à tous, et d’abord aux millions d’émigrés libanais qui, quand ils viendront au Liban pour investir, pourront retrouver immédiatement leur nationalité d’origine (c’est un projet qui tenait beaucoup à cœur au président Hariri). Si nous respectons ces quelques critères, notre pays redeviendra la Suisse du Moyen-Orient, et les millions de touristes qui viendront annuellement permettront à notre économie libanaise de redémarrer et de retrouver ses assises. De grâce, Messieurs les Politiciens, oubliez vos querelles et faites au plus vite pendant qu’il en est encore temps. Raymond NAHAS
Me voici aujourd’hui à l’orée de ma vie. Après 78 ans passés dans ce pays merveilleux qui a nom Liban, je me vois soudain au bord d’un gouffre sans fin où pourraient disparaître toutes les données pour lesquelles j’ai grandi, à savoir l’amour du prochain, la charité, la compréhension et l’absence de réaction à tout ce qui pourrait entraver la bonne entente au...