À la galerie Chahine, jusqu’au 12 avril Peintures sur le thème du « Requiem » de Brahms

Toujours aussi vivement impliqué dans la promotion de l’art et des artistes, le galeriste Richard Chahine a organisé, en mars, en collaboration avec le Kulturzentrum, un concours adressé aux peintres libanais. Chaque participant devait réaliser sur place (dans les locaux de l’École allemande de Jounieh), en l’espace d’une heure dix minutes, une toile inspirée du Requiem allemand de Johannes Brahms. Quatorze artistes ont pris part à cette performance, en exprimant, chacun selon sa sensibilité, leur interprétation personnelle de cette œuvre grave, aux profonds accents de détresse et de consolation. À l’huile, à l’acrylique, à l’aquarelle, quatorze toiles ont donc été réalisées sur fond de musique sacrée, avant d’être soumises à l’appréciation d’un jury composé des critiques Joseph Abou Rizk, Joseph Tarrab, César Nammour et du peintre Harout Torossian. Un jury qui, après délibération, a décerné le premier prix à Raymond Saïd, pour son tableau représentant une foule d’ombres, comme celle que tutoie la musique de Brahms, évoluant dans un camaïeu de bleus éthérés. Le deuxième prix est revenu à Abir Arbid qui semble avoir capté, dans une composition à l’acrylique où domine l’orchestration des couleurs, la prédominance des masses chorales dans cette œuvre musicale. Et le troisième prix a été remis à Rania-Maria Khalaf pour sa représentation graphique de la flamme de la foi, cet éternel réconfort des affligés qu’exprime également ce requiem. Les trois premiers lauréats ont eu droit, respectivement, à un billet d’avion aller-retour Beyrouth-Chypre, une œuvre intitulée L’Aura du sculpteur Gulène Der Boghossian et une gravure originale du XIXe siècle. Et tous les participants ont reçu des livres d’art des éditions Richard A. Chahine. Par ailleurs, Leila Saleh Atkinson, une artiste libanaise installée à New York, a tenu à participer à distance à cette performance, en expédiant à Beyrouth une huile élaborée, d’un seul jet, sur le même thème du Requiem de Brahms et représentant une sorte de boule de lumière émergeant d’un tourbillon obscur. Une œuvre particulièrement expressive qui n’a cependant pas été retenue par le jury pour n’avoir pas été exécutée sur place. L’ensemble des tableaux élaborés dans le cadre de ce concours est exposé, jusqu’au 12 avril, ainsi que trois autres œuvres de chaque artiste à la galerie Chahine, rue Mme Curie. Z.Z. Galerie Chahine, près cinéma Concorde, Beyrouth. Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00, le samedi de 9h00 à 14h00. Tél. et fax 01/346522-523. E-mail : gallery@inco.com.lb