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Actualités - CHRONOLOGIE

Chine - Après le Tibet, manifestations dans le Xinjian Le dalaï-lama réclame une pression internationale sur Pékin

Le dalaï-lama, chef spirituel et politique en exil des Tibétains, a demandé hier une pression internationale sur Pékin pour arrêter la répression militaire chinoise qui s’intensifie, selon lui, dans les régions de Chine peuplées de Tibétains. Dans un communiqué, le dalaï-lama appelle « les dirigeants mondiaux, les parlementaires, les ONG et les populations » à réclamer « un arrêt immédiat de l’actuelle répression » ainsi que « la libération de tous ceux qui ont été arrêtés ou interpellés ». « Les autorités chinoises ont déployé d’importants contingents de troupes dans (les) régions traditionnelles tibétaines, et non seulement elles ont commencé à réprimer durement les Tibétains prétendument impliqués dans les troubles, mais elles ont aussi verrouillé les zones où des manifestations ont eu lieu », déclare le dalaï-lama. Les manifestations tibétaines ont commencé le 10 mars à Lhassa, capitale du Tibet, à l’occasion du 49e anniversaire du soulèvement tibétain contre le pouvoir chinois et de l’exil du dalaï-lama, qui s’est réfugié à Dharamsala, dans le nord de l’Inde. Dans son communiqué, le dalaï-lama déclare disposer d’informations provenant « de sources fiables » sur place selon lesquelles « de nombreux Tibétains blessés ont peur de se rendre dans les hôpitaux et les cliniques tenus par des Chinois ». Le dalaï-lama a une nouvelle fois souhaité la venue d’une commission d’enquête internationale. Il demande dans son communiqué aux responsables mondiaux « d’encourager l’envoi d’une commission internationale indépendante pour enquêter sur les troubles et sur leurs causes sous-jacentes ». Une présence internationale « non seulement contribuera à rassurer les Tibétains, mais aussi exercera une influence modératrice sur les autorités chinoises », estime le dalaï-lama. Parallèlement, un millier d’Ouïghours, communauté musulmane de Chine, ont manifesté la semaine dernière dans la région du Xinjiang, dans l’ouest du pays, a-t-on appris hier de source autorisée et auprès du mouvement séparatiste ouïghour. Certains manifestants ont brandi des drapeaux séparatistes, a précisé l’administration locale. Ces troubles ont eu lieu dans la ville de Hetian, également connue sous le nom de Khotan. Selon Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour, groupe indépendantiste en exil en Allemagne, les manifestants, majoritairement des femmes, réclamaient davantage de liberté religieuse dans cette région principalement musulmane de Chine, où vivent huit millions de musulmans, a-t-il ajouté. Les manifestations ont été enrayées par les forces de l’ordre, et les meneurs livrés à la justice, ajoute l’administration. Le Congrès mondial ouïghour a fait état d’un demi-millier d’arrestations. S’ajoutant aux troubles tibétains, le séparatisme ouïghour est l’une des préoccupations de Pékin à l’approche des Jeux olympiques d’août prochain.
Le dalaï-lama, chef spirituel et politique en exil des Tibétains, a demandé hier une pression internationale sur Pékin pour arrêter la répression militaire chinoise qui s’intensifie, selon lui, dans les régions de Chine peuplées de Tibétains.
Dans un communiqué, le dalaï-lama appelle « les dirigeants mondiaux, les parlementaires, les ONG et les populations » à...