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Franck Ribéry, le rescapé

Franck Ribéry fait figure de rescapé parmi les Bleus rassemblés cette semaine, affichant forme et envie, profitant d’une saison pleine au Bayern Munich, loin des mésaventures des Willy Sagnol, Lilian Thuram, Florent Malouda, Patrick Vieira ou encore Thierry Henry. Mercredi soir, au Stade de France, il a été un des rares Français en vue dans un amical peu emballant. Au-delà de ce but, il a toujours essayé de bouger les lignes et porter le jeu vers l’avant. Son dynamisme a tranché dans un vestiaire français frappé par une « épidémie de blessures », expression de Raymond Domenech. Ribéry, lui, s’était blessé avant, à une cuisse, ce qui l’avait handicapé au mois de février et l’avait privé du dernier rassemblement des Bleus. Son rétablissement a fait du bien dans une équipe où nombre de cadres étaient sur le flanc en cette fin mars : Sagnol (nuque), Henry (contracture musculaire lombaire) et Vieira (fatigue musculaire à la cuisse gauche). Kahn le compare à Zidane Et « Francky », et cela n’a rien à voir avec la chance cette fois, est le « mondialiste 2006 » qui réalise la saison la plus excitante en club. Surtout si on le compare à des internationaux, qui, comme lui, ont changé de formation à l’intersaison. Malouda, qui avait été choisi par Mourinho à Chelsea, ne rentre plus aujourd’hui dans les plans de Grant (17 matches en Premier League). Henry, à qui la presse espagnole renvoie sans cesse ses performances à Arsenal, a montré des signes de nervosité (quittant Bernabeu avant la fin de match alors qu’il était sur le banc), avouant être perturbé par des problèmes personnels. Ça fait deux saisons que Thuram est au Barça, mais lui aussi a du mal à s’imposer (13 matches de Liga cette saison). Quant à Vieira (9 matches du Calcio avec l’Inter Milan) et Sagnol (4 matches de Bundesliga), ils ont passé plus de temps dans un environnement médical que sportif cette saison. Pour sa première année au Bayern, Ribéry étincelle. « On peut le comparer à Zidane, s’est enthousiasmé récemment Oliver Kahn, qui l’avait critiqué sévèrement début décembre. Pas par sa technique, mais par le rythme qu’il instille à la partie et par les choses qu’il fait sur le terrain. » Panenka Le portier allemand n’est pas le seul fan de l’ancien Marseillais, devenu la coqueluche du public bavarois et de la presse allemande, notamment du magazine Sport Bild qui l’a fait poser en une, déguisé en Napoléon Ier. Le milieu offensif est également apparu en roi de Bavière pour une campagne de publicité de son équipementier. « Sans lui, l’équipe est statique et ne fait preuve d’aucune imagination. À peine est-il rentré que l’équipe subit un électrochoc », a aussi apprécié la légende allemande Franz Beckenbauer, président du comité de surveillance du Bayern. Signe de sa confiance grandissante, Ribéry n’hésite plus à tirer les penalties, lui qui n’avait pas osé en finale de la Coupe de France (perdue par Marseille la saison passée contre Sochaux) ni lors de la séance fatidique de la finale du Mondial 2006. En Allemagne, il excelle même dans les « Panenka ». Mercredi, au Stade de France, pratiquement tous les bons ballons sont passés par lui. Domenech assure que « ce n’est pas systématique, aujourd’hui c’est lui, demain ce sera un autre ». On peut parier que ce sera souvent lui à l’avenir.
Franck Ribéry fait figure de rescapé parmi les Bleus rassemblés cette semaine, affichant forme et envie, profitant d’une saison pleine au Bayern Munich, loin des mésaventures des Willy Sagnol, Lilian Thuram, Florent Malouda, Patrick Vieira ou encore Thierry Henry.
Mercredi soir, au Stade de France, il a été un des rares Français en vue dans un amical peu emballant.
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