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Premiers signes de brouille entre Capello et l’Angleterre

Il n’aura donc fallu qu’une défaite, mercredi face à la France (1-0), pour interrompre abruptement, après seulement deux matches, la lune de miel entre l’Angleterre et son sélectionneur italien Fabio Capello, dont elle attendait monts et merveilles. « Sa réputation est telle que tout échec est imputé à ses joueurs. Mais il ne peut être absous du spectacle insipide et unidimensionnel offert » à Paris, prévient le Times. « Avec Capello, on espérait que l’Angleterre ressemblerait à l’une de ces équipes italiennes assommantes, ennuyeuses, mais quasiment impossibles à battre. On a donc fait la moitié du chemin », ironise le quotidien. Geste rare, le Daily Telegraph a délivré une note à Capello aussi médiocre que celles de ses joueurs (5 sur 10). Alors que les Français ont abordé cette rencontre avec l’indolence insultante d’ordinaire réservée aux nations de second ordre, elle revêtait une importance considérable pour les Anglais qui entendaient prouver qu’ils restaient une force majeure malgré leur absence de l’Euro. « Que faisait Rooney tout seul devant ? Qu’essayait de prouver Capello ? » s’étrangle l’ancien attaquant Tony Cascarino. Un prédécesseur de l’Italien, Glen Hoddle, affirme « ne pas bien comprendre où il veut aller », tandis que les glorieux anciens se relaient à la télévision pour demander perfidement si le fait que le sélectionneur ne s’exprime pas en anglais ne pose pas problème. « Piqûre de rappel » Hier, la presse a déploré la « rigidité et le caractère prévisible » de son équipe, fustigé « le type de match anémique auquel le prédécesseur de Fabio Capello (NDLR : le honni Steve McClaren) nous avait habitués », critiqué à l’envi le positionnement de Steven Gerrard et l’entrée tardive de David Bentley. Et a commencé à se souvenir que la carrière de Capello ne fut pas une suite ininterrompue de succès, se rappelant le triste spectacle offert par sa Juventus contre Arsenal en Ligue des champions il y a deux saisons. À son arrivée, son passé et son palmarès avaient ravi l’Angleterre, pour qui l’objectif ne pouvait désormais plus être inférieur à une victoire au Mondial. En oubliant que si le sélectionneur est important, les joueurs ne sont pas négligeables. Sur les onze titulaires du Stade de France mercredi, seuls le gardien David James, le défenseur Wesley Brown et le milieu Gareth Barry n’avaient pas débuté le quart de finale du Mondial 2006 perdu face au Portugal. Et aucun de ces trois entrants ne dispose de la classe internationale. Comme si Capello avait voulu répéter ce qu’il avait dit dès son atterrissage à Londres : il ne dispose pas d’un réservoir suffisant pour bâtir une grande équipe. Mais le rappel hier par la presse des émoluments de l’Italien (quelque 8 millions d’euros annuels) est un avertissement clair que cet argument ne sera pas toléré en cas de ratés au début des qualifications du Mondial 2010. Pour l’instant, met en garde The Independent, ce n’est « qu’une piqûre de rappel ».
Il n’aura donc fallu qu’une défaite, mercredi face à la France (1-0), pour interrompre abruptement, après seulement deux matches, la lune de miel entre l’Angleterre et son sélectionneur italien Fabio Capello, dont elle attendait monts et merveilles.
« Sa réputation est telle que tout échec est imputé à ses joueurs. Mais il ne peut être absous du spectacle insipide et...