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Washington appelle Téhéran à user de son influence pour stopper les violences Face à la poursuite des combats, Maliki lance un ultimatum aux sadristes

Deux jours de combats entre partisans du chef radical Moqtada Sadr et forces irakiennes ont fait près de 50 morts. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a lancé hier un ultimatum aux miliciens chiites alors que Washington appelait Téhéran à user de son influence pour faire cesser les combats. Au moins 47 personnes ont été tuées et des centaines blessées, en majorité des civils, depuis mardi dans les affrontements entre miliciens chiites et forces régulières irakiennes, selon un bilan provisoire établi par l’AFP auprès de différentes sources responsables. Les forces de sécurité irakiennes ont lancé mardi à Bassora, principal centre pétrolier du sud de l’Irak, une opération baptisée « La charge des chevaliers » visant à mettre au pas la milice de Moqtada Sadr, l’Armée du mahdi. Les combats se sont ensuite étendus au principal quartier chiite de Bagdad – Sadr City –, et aux villes de Kout (175 km au sud-est de Bagdad) et de Diwaniyah (180 km au sud de Bagdad). Nouri al-Maliki, qui supervise les opérations militaires à Bassora, a donné hier 72 heures aux miliciens chiites pour déposer les armes. « S’ils ne déposent pas les armes, la loi sera appliquée », a annoncé le Premier ministre dans un communiqué. Abdel Karim Khalaf, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, a expliqué devant la presse que M. Maliki voulait donner la possibilité à « ceux qui n’ont pas de sang sur les mains » de se rendre. Il a annoncé que les forces régulières irakiennes allaient poursuivre leurs opérations jusqu’à ce que « leurs objectifs soient atteints ». Moqtada Sadr a, de son côté, appelé M. Maliki à quitter Bassora et à envoyer une délégation parlementaire afin de « résoudre la crise » par la négociation. Son mouvement, qui conteste la légitimité du gouvernement Maliki et exige d’être associé plus étroitement aux structures du pouvoir, a annoncé des manifestations aujourd’hui dans la capitale irakienne, notamment. Le commandement américain en Irak a, pour sa part, appelé hier l’Iran à user de son influence pour stopper les violences à Bassora. « Nous aimerions que le gouvernement iranien honore ses engagements en aidant à améliorer la sécurité et la stabilité (de Bassora) », a déclaré le général Kevin Bergner lors d’une conférence de presse à Bagdad. Le Pentagone s’est, par ailleurs, félicité hier des opérations à Bassora, en voyant dans l’initiative irakienne un « succès » du renforcement de la présence américaine en 2007, pour aider l’Irak à former son armée. Bassora, une ville de 1,5 million d’habitants, et sa province, riche en pétrole et véritable poumon économique du pays, sont l’objet d’une violente concurrence entre factions chiites depuis le retrait à la mi-décembre des forces britanniques qui occupaient cette région stratégique depuis mars 2003. Dans le même temps, plusieurs projectiles ont visé la « zone verte », l’enclave fortifiée au centre de Bagdad qui abrite les institutions irakiennes et l’ambassade américaine. Trois responsables américains ont été blessés. Selon des sources de sécurité irakiennes, un obus qui a explosé à l’extérieur de la zone contre un immeuble d’habitation a également fait un tué et blessé quatre résidents. Deux autres attaques au mortier ont fait cinq morts dans la capitale. À Washington, le président George W. Bush s’est, par ailleurs, rendu hier au Pentagone pour poursuivre les consultations le rapprochant d’une décision très attendue sur les effectifs américains en Irak. Pendant environ deux heures, M. Bush devait prendre l’avis de ses généraux pour décider sous peu s’il continue à réduire le contingent en Irak après juillet ou s’il observe la pause préconisée par le commandant américain en Irak, le général David Petraeus. Selon la Maison-Blanche, M. Bush devrait rendre publique sa décision après que le général Petraeus et l’ambassadeur à Bagdad Ryan Crocker auront rendu compte de la situation irakienne devant le Congrès les 8 et 9 avril.
Deux jours de combats entre partisans du chef radical Moqtada Sadr et forces irakiennes ont fait près de 50 morts. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a lancé hier un ultimatum aux miliciens chiites alors que Washington appelait Téhéran à user de son influence pour faire cesser les combats.
Au moins 47 personnes ont été tuées et des centaines blessées, en majorité des...