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Au Gabon, des crimes rituels pour gagner les élections
le 27 mars 2008 à 00h00
« Perforations au sternum, nuque, sexe et pieds. Traces de strangulation » : ce sont les premières constatations sur le corps d’Edang N’na Ralph, un garçon de 13 ans, victime probable d’un crime rituel à Makokou (Nord-Est), à quelques semaines des élections municipales au Gabon. Pratiqués par des réseaux secrets, les crimes rituels ont pour but d’obtenir le sang de la victime et certaines parties du corps (yeux, sourcils, oreilles, sexe, langue, lèvres, bouts de peau) censées offrir santé, richesse, réussite et pouvoir. « Malheureusement, loin de disparaître, cette pratique semble à nouveau s’étendre au Gabon », souligne Jean-Elvis Ebang Ondo, président fondateur de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), dont le fils de 12 ans a été enlevé, tué et mutilé en mars 2005. D’après l’ALCR et la presse gabonaise, il y a même une recrudescence à l’approche de chaque scrutin et en particulier des élections locales, des candidats faisant appel aux sacrifices pour l’emporter. Douze meurtres de ce type ont ainsi été répertoriés au Gabon en février, selon M. Ebang Ondo. Dans l’Ogooué-Ivindo, la province où le jeune Edang a été tué, un collectif a demandé que les élections locales du 27 avril ne soient pas organisées tant que les coupables n’auront pas été arrêtés, explique Frédéric Ntera Etoua, un fonctionnaire à la tête de ce mouvement. S’il est difficile de connaître le fonctionnement des rituels, il ressort que les victimes sont souvent jeunes.
« Perforations au sternum, nuque, sexe et pieds. Traces de strangulation » : ce sont les premières constatations sur le corps d’Edang N’na Ralph, un garçon de 13 ans, victime probable d’un crime rituel à Makokou (Nord-Est), à quelques semaines des élections municipales au Gabon. Pratiqués par des réseaux secrets, les crimes rituels ont pour but d’obtenir le sang de la...
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