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Poursuite des attaques rebelles dans le nord du Mali Vers des « pourparlers » de paix en Libye entre Bamako et les Touaregs

Des représentants du gouvernement malien et des rebelles touaregs qui retiennent en otages 33 militaires maliens étaient attendus hier soir ou aujourd’hui en Libye pour « des pourparlers » visant à relancer la paix dans le nord du Mali, région de nouveau troublée par des affrontements hier. «Une délégation du gouvernement malien et une des rebelles dirigée par Hama Ag Sid’Amey, beau-père (du chef rebelle) Ibrahim Ag Bahanga, sont attendus mercredi soir ou jeudi à Tripoli pour des pourparlers visant à relancer le processus de paix », a indiqué une source proche du Comité de suivi des accords d’Alger qui avaient officiellement mis fin en 2006 à une précédente rébellion. L’information a été confirmée à l’AFP par une autre source proche du gouvernement malien au sein de ce comité, qui compte des représentants des autorités maliennes et algériennes, ainsi que des délégués des groupes touaregs. La Libye et l’Algérie ont souvent joué dans le passé un rôle important dans le dénouement de conflits et de prises d’otages impliquant les rebelles touaregs au Mali. L’annonce de ces pourparlers est intervenue dans un contexte de fortes tensions entre l’armée et les groupes touaregs dans le nord du Mali. La matinée d’hier a été marquée par l’attaque d’un groupe de Touaregs contre un camp militaire à Agueloc, dans le nord du Mali, selon une source militaire locale. « Des militaires ont été attaqués dans (leur garnison de) la localité d’Agueloc. Ils ont riposté », a déclaré à l’AFP cette source, selon laquelle les affrontements n’auraient pas fait de victimes. Des civils contactés par l’AFP à Agueloc ont précisé que les tirs avaient cessé vers 10h00, alors qu’aucune information ne permettait d’affirmer dans l’immédiat si les assaillants agissaient ou non sur ordre d’Ibrahim Ag Bahanga. Cependant, en début d’après-midi, un homme se présentant comme « Ahmad » a appelé d’un téléphone « thuraya » plusieurs journalistes, dont le correspondant de l’AFP, pour revendiquer cette attaque au nom d’un groupe dit « Mezouk », inconnu jusqu’alors. « Dans ce pays, pour se faire entendre, il faut prendre les armes pour avoir ce qu’on veut. Bahanga voulait de l’argent, il a pris les armes. Nous aussi nous prenons les armes », a-t-il indiqué lors de la brève conversation téléphonique. Plusieurs observateurs soulignent que la localité attaquée, située sur un axe stratégique menant vers l’Algérie, est éloignée des bases traditionnelles d’Ibrahim Ag Bahanga, qui a repris les armes le 20 mars après une trêve de six mois. Ses hommes sont stationnés près de la frontière algérienne dans la région de Tinzaouatène, zone d’accès difficile et carrefour de nombreux trafics dans la zone désertique et montagneuse de l’Adrar des Iforas, à plus de 2 000 km au nord de Bamako. Ibrahim Ag Bahanga avait déjà rompu en août 2007 les accords de paix d’Alger. Ses hommes ont enlevé un groupe de 29 militaires le 21 mars à la suite d’affrontements la veille contre l’armée. Quatre autres militaires avaient été faits prisonniers au cours de ces accrochages. Des équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « cherchaient toujours hier à rendre visite aux militaires » otages, a indiqué à l’AFP Juan Coderque, chef de la délégation régionale du CICR basée à Dakar. Ce dernier n’a pas souhaité fournir de précisions pour ne pas compromettre l’opération. Enfin, les rebelles touaregs nigériens ont affirmé hier sur leur site Internet avoir tué 15 soldats au cours d’accrochages mardi dans la vallée de Tidene, dans le nord du Niger. Cette attaque n’a toutefois pas été confirmée par les autorités nigériennes.
Des représentants du gouvernement malien et des rebelles touaregs qui retiennent en otages 33 militaires maliens étaient attendus hier soir ou aujourd’hui en Libye pour « des pourparlers » visant à relancer la paix dans le nord du Mali, région de nouveau troublée par des affrontements hier.

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