SIGNATURE - «?Histoire d’Op?», ce soir, à partir de 18h00, à la librairie Antoine (ABC) May Chemali, entre amour et humour

Ce n’est pas seulement un récit de malade que livre May Chemali dans son ouvrage intitulé «?Histoire d’Op?» et qu’elle signe à partir de 18h00, ce soir, à la librairie Antoine à l’ABC (Achrafieh), mais un témoignage d’amour adressé à toutes les personnes souffrantes, au corps médical qui l’a aidée et à toute sa famille qui l’a soutenue dans ses épreuves. Tel le script d’un film (dans la composition et le découpage), Histoire d’Op, préfacé par le professeur Alim-Louis Benabid (neurochirurgien), narre, avec beaucoup de réalisme et d’humour et loin de toute sensiblerie, le vécu d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson, baptisée «?Miss P?» par François Nourrissier. Traverser une route, descendre l’escalier ou passer une porte sont des mouvements simples en apparence, mais tellement difficiles pour un «?parkinsonien?». Après ce quotidien semé d’embûches, May Chemali décide de se faire opérer. Mais son histoire remonte à bien plus loin?: à toutes ces journées difficiles qu’elle retrace avec pudeur. Jour après jour, elle racontera en quelques pages, avec des mots accessibles à tous et dénués de toute fioriture, la démarche et la procédure qui ont précédé cette grave décision. «?Ce n’est pas le courage qui m’a poussée à me décider, mais bien l’amour des miens?», confie Chemali. Joanna Rizk, une graphiste et fille d’une amie, va participer à cette grande aventure de la narration. Pour illustrer ce que Chemali a ressenti dans son quotidien, elle va croquer des dessins simples et ludiques, mais tellement évocateurs. «?Il y avait une symbiose entre les dessins de Joanna et mes sensations?», avoue l’auteure. May Chemali aime la vie, qu’elle considère comme un bien précieux. Pourquoi donc la gâcher, alors qu’on peut se battre pour la préserver. Histoire d’Op?est cette leçon de vie adressée à tous et particulièrement à ses petits-enfants, qui occupent une place importante dans ses choix. Pour eux, Chemali a tenu à rendre ce témoignage attendrissant et émouvant. À ces petits qui considèrent que «?les docteurs ont bien travaillé en mettant une batterie à ?“téta” comme on en met sur les jouets pour qu’ils fonctionnent bien?». Colette KHALAF