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À deux mois de l’Euro 2008, l’Allemagne joue à se faire peur

Lehmann est-il encore compétitif ? Pourquoi Podolski et Schweinsteiger ne sont que remplaçants au Bayern ? Ces questions et quelques ternes prestations contribuent à deux mois de l’Euro 2008 à écorner la confiance emmagasinée par l’Allemagne depuis deux ans. Joachim Löw le reconnaît lui-même, le match amical contre la Suisse, ce soir à Bâle, « doit nous permettre de trouver des réponses ». « En termes de comportements de joueurs, de leur niveau de forme physique et de dynamique, il y a pas mal de questions en suspens », a expliqué le sélectionneur allemand lors de sa conférence de presse lundi. Depuis que son équipe, 5e au classement FIFA, a brillamment décroché son visa pour l’Euro 2008 dès début octobre, Löw a du mal à la reconnaître : elle a raté sa fin de campagne de qualification avec une lourde défaite (0-3) à domicile contre la République tchèque qui a terminé à la première place du groupe D. Et le mois dernier, la Nationalmannschaft, qui affrontera la Pologne, la Croatie et l’Autriche dans le groupe B en juin, a touché le fond lors d’un match amical contre l’Autriche, remporté finalement 3-0 mais après une première période catastrophique. « Contre la Suisse, que je considère comme l’une des nations qui peut remporter l’Euro 2008, il faudra montrer un tout autre visage », a espéré le sélectionneur. Pour cet ultime rendez-vous avant la publication le 16 mai de la liste des 23 joueurs retenus, l’encadrement assure vouloir « passer à la loupe tous les secteurs du jeu », même s’il ne reste que trois à quatre places à prendre. Cheveux blancs Il est déjà prévu que Löw s’entretienne avec ses gardiens de but, Jens Lehmann, Timo Hildebrand et Robert Enke, qui, dans cette hiérarchie, devraient figurer dans les 23. La question des gardiens de but et particulièrement le statut de Lehmann, relégué sur le banc des remplaçants à Arsenal depuis août, inquiète beaucoup, d’autant qu’il a accumulé les bourdes contre l’Autriche. « On ne doute pas de Jens, même s’il a été mauvais contre l’Autriche. Il a été impressionnant tout au long de la campagne de qualification », a rappelé Löw. Entre ceux qui ne sont pas titulaires en club (Lehmann, Schweinsteiger et Podolski en concurrence au Bayern avec Franck Ribéry et Luca Toni), ceux qui reviennent d’une longue absence sur blessure (Ballack, Frings, Metzelder) et ceux qui évoluent loin de leur meilleur niveau (Klose, Kuranyi, Schneider, Lahm), le sélectionneur pourrait se faire quelques cheveux blancs. « C’était pareil avant la Coupe du monde, il y a des blessés, des convalescents, c’est vrai pour toutes les équipes, cela ne m’inquiète pas. Nos prestations sont bien sûr en deçà de nos possibilités, mais on a encore tout le temps de procéder aux derniers ajustements », a insisté le successeur de Jürgen Klinsmann. Son capitaine Ballack, définitivement remis de sa blessure à une cheville, est sur la même longueur d’onde, mais il exhorte ses coéquipiers à oublier les succès récents et notamment la troisième place du Mondial 2006 : « On ne peut plus se prévaloir de nos mérites passés pour gagner l’Euro, sans doute le tournoi le plus difficile », a-t-il prévenu.
Lehmann est-il encore compétitif ? Pourquoi Podolski et Schweinsteiger ne sont que remplaçants au Bayern ? Ces questions et quelques ternes prestations contribuent à deux mois de l’Euro 2008 à écorner la confiance emmagasinée par l’Allemagne depuis deux ans.
Joachim Löw le reconnaît lui-même, le match amical contre la Suisse, ce soir à Bâle, « doit nous permettre de...